La toxicomanie est une maladie complexe qui affecte non seulement la personne qui en souffre, mais aussi son entourage, en particulier sa famille.
Face à ce fléau, le soutien familial joue un rôle crucial dans le processus de guérison. Comme le souligne le célèbre psychiatre et survivant de l’Holocauste Viktor Frankel,
« L’amour est la plus haute forme de relation dont l’homme est capable ».
C’est précisément cet amour inconditionnel et ce soutien indéfectible de la famille qui peuvent faire toute la différence pour une personne luttant contre une dépendance.
Avant-propos
Face à ce fléau, le soutien familial joue un rôle crucial dans le processus de guérison. Comme le souligne le célèbre psychiatre et survivant de l’Holocauste Viktor Frankel,
« L’amour est la plus haute forme de relation dont l’homme est capable ».
C’est précisément cet amour inconditionnel et ce soutien indéfectible de la famille qui peuvent faire toute la différence pour une personne luttant contre une dépendance.
Dans la tradition juive, la famille occupe une place centrale.
Les liens familiaux sont sacrés et le devoir d’entraide est une obligation morale.
Le Talmud enseigne que
« Quiconque sauve une vie, c’est comme s’il sauvait le monde entier ».
En se mobilisant pour aider un proche à vaincre son addiction, chaque membre de la famille contribue à réparer un peu le monde.
Cependant, face à la maladie de l’addiction, les familles se sentent souvent démunies, dépassées, ne sachant pas comment réagir de manière adéquate.
Comprendre sans juger
L’une des premières étapes pour apporter un soutien efficace à un proche toxicomane est de chercher à comprendre sa maladie, sans porter de jugement.
L’addiction est une maladie du cerveau, et non un simple manque de volonté.
Comme l’explique le Dr Nora Volkow, directrice du National Institute on Drug Abuse,
« L’addiction doit être traitée comme toute autre maladie chronique – avec compassion, empathie et sur la base de données scientifiques solides ».
Trop souvent, la honte et la culpabilité entourent la toxicomanie, tant pour la personne dépendante que pour sa famille.
Il est essentiel de se défaire de ces sentiments négatifs qui ne font qu’aggraver la situation.
Le judaïsme enseigne la valeur du pardon et de la compassion.
Comme le dit le Talmud,
« Ne juge pas ton prochain jusqu’à ce que tu te sois trouvé à sa place ».
Voici un exemple inspirant qui illustre la puissance de la compréhension et de la compassion :
Comment avait-il pu en arriver là ?
Mais au fil de ses recherches et de ses échanges avec d’autres parents dans la même situation, elle a peu à peu réalisé que l’addiction était une véritable maladie, et non un choix délibéré.
Cette prise de conscience lui a permis d’adopter une attitude plus empathique et bienveillante envers son fils, ce qui s’est avéré crucial dans son cheminement vers la guérison.
Pour mieux comprendre l’addiction, les familles peuvent se renseigner auprès de professionnels de santé, assister à des groupes de soutien comme Al-Anon ou Nar-Anon, ou encore lire des témoignages de personnes ayant vécu des expériences similaires.
Encourager les efforts
Les rechutes font souvent partie du processus.
Dans ces moments difficiles, le soutien et les encouragements de la famille sont primordiaux pour maintenir la motivation du toxicomane.
La tradition juive accorde une grande importance à la notion d’espoir et d’optimisme, même dans les situations les plus sombres.
Comme le dit le célèbre adage du rabbi Nahman de Bratslev,
« Il est interdit de désespérer ».
C’est cette foi inébranlable en la capacité de chacun à changer et à se reconstruire qui doit guider l’attitude des proches.
Célébrer chaque petit pas, chaque victoire, aussi minime soit-elle, contribue à renforcer le sentiment d’efficacité personnelle du toxicomane. Comme le montre une étude publiée dans la revue Psychology of Addictive Behaviors, le soutien social et familial est un facteur clé de succès dans le traitement des addictions. Les participants bénéficiant d’un fort soutien de leurs proches avaient deux fois plus de chances d’atteindre l’abstinence à long terme que ceux disposant d’un faible soutien.
Concrètement, encourager les efforts peut prendre de multiples formes :
- Exprimer régulièrement sa fierté et sa confiance en son proche
- L’épauler dans ses démarches de soins (prise de rendez-vous, participation à des groupes de parole, etc.)
- Lui proposer des activités positives et épanouissantes pour l’aider à se reconstruire
- Être présent et à l’écoute dans les moments de doute ou de rechute, sans jugement
« Les mots qui sortent du cœur entrent dans le cœur », dit un proverbe juif. C’est avec bienveillance, patience et amour que la famille doit soutenir son proche dans son difficile combat contre l’addiction.
Participer activement au processus de guérison
Cela implique aussi de s’investir pleinement dans son processus de rétablissement, d’être acteur du changement à ses côtés.
Dans la philosophie juive, chaque individu a la responsabilité de participer à l’amélioration du monde, le fameux concept de « Tikoun Olam ».
En prenant une part active à la guérison d’un proche, on contribue à réparer non seulement une vie, mais aussi le tissu familial et par extension le monde.
L’implication de la famille peut prendre différentes formes selon les situations et les besoins. Cela peut consister à :
- Participer à des séances de thérapie familiale pour travailler sur la dynamique relationnelle et la communication
- Aménager le cadre de vie pour réduire les tentations et les facteurs de rechute (absence d’alcool à la maison par exemple)
- Être partie prenante dans l’élaboration et le suivi du plan de rétablissement en collaboration avec l’équipe soignante
- Développer un réseau de soutien en mobilisant d’autres proches ou en rejoignant des groupes d’entraide pour les familles
Comme le rapporte un article du New York Times, face à l’augmentation alarmante des overdoses au sein de la communauté, les familles et les autorités religieuses se sont mobilisées.
Des groupes de parole ont été créés, des centres de traitement ouverts et un important travail de prévention mené.
Cette implication communautaire a permis de sauver de nombreuses vies et de briser le tabou entourant la toxicomanie.
S’engager corps et âme aux côtés de son proche demande du temps, de l’énergie et parfois de revoir ses priorités.
Mais comme le souligne le psychiatre et auteur Irvin Yalom,
« Seul l’engagement total est la base d’un véritable sentiment d’existence ».
Conclusion
Aider un proche à triompher de l’addiction est un chemin long et sinueux, parsemé d’embûches mais aussi d’immenses victoires. En offrant compréhension, encouragements et engagement sans faille, la famille devient un puissant catalyseur de changement et de guérison.La lutte contre la toxicomanie nous rappelle l’importance des liens qui nous unissent et notre responsabilité les uns envers les autres. Comme le résume si bien le Talmud, « Nous sommes tous responsables les uns des autres ».Face à l’addiction d’un proche, chaque famille est appelée à puiser dans ses ressources d’amour, de résilience et de solidarité. C’est ensemble, main dans la main, qu’on peut espérer vaincre cette terrible maladie et redonner à chacun sa dignité.
Résumé
