L’adolescence est une période cruciale où les jeunes cherchent à se construire, à trouver leur identité et à renforcer leur estime de soi.
Face aux défis modernes, il est essentiel de leur offrir des repères solides.
La Torah et la pensée juive offrent des enseignements profonds pour encourager l’estime de soi et aider les adolescents à se valoriser.
Face aux défis modernes, il est essentiel de leur offrir des repères solides.
La Torah et la pensée juive offrent des enseignements profonds pour encourager l’estime de soi et aider les adolescents à se valoriser.
La valeur de chaque individu selon la pensée juive
Selon la Torah, chaque individu est créé à l’image de Dieu, « Tselem Elohim », un concept fondamental qui rappelle la dignité inhérente à chaque être humain.
Cette notion est exprimée dès le début du livre de la Genèse :
« Dieu créa l’homme à son image, il le créa à l’image de Dieu, homme et femme il les créa »
(Genèse 1:27).
Cette affirmation souligne que chaque être humain possède une valeur unique et infinie.
Chaque adolescent, quelle que soit sa situation, est porteur de cette lumière divine et mérite donc de se voir sous un jour positif et noble.
En intégrant cette idée, les jeunes peuvent comprendre qu’ils sont précieux non seulement pour leurs réalisations, mais simplement parce qu’ils existent en tant que créations divines.
La pensée juive met également l’accent sur l’importance de chaque âme dans l’univers.
Le Talmud enseigne que
« celui qui sauve une vie, sauve le monde entier »
(Sanhedrin 37a).
Cela signifie que chaque individu, par son existence et ses actions, a le pouvoir de faire une différence immense dans le monde.
En rappelant cela aux adolescents, on peut leur montrer que leur vie a un sens et une importance, ce qui renforce leur estime de soi.
Encourager la confiance à travers les textes bibliques
La confiance en soi, selon le judaïsme, découle de la foi en Dieu et de la reconnaissance de son propre potentiel.
Les textes bibliques regorgent d’exemples de figures qui ont su surmonter des défis personnels grâce à leur confiance en Dieu et en eux-mêmes.
Un des exemples les plus puissants est celui de Moïse.
Lorsqu’il est appelé par Dieu pour mener le peuple d’Israël hors d’Égypte, Moïse doute de ses capacités et affirme :
« Qui suis-je pour aller vers Pharaon et faire sortir les enfants d’Israël d’Égypte ? »
(Exode 3:11).
Mais Dieu lui répond :
« Je serai avec toi »
(Exode 3:12),
Rappelant à Moïse, et par extension à tous les jeunes qui doutent d’eux-mêmes, que la véritable confiance provient de la conscience que nous ne sommes jamais seuls dans nos défis.
Encourager les adolescents à développer leur confiance en eux-mêmes à travers ces exemples les aide à surmonter les épreuves.
Ils apprennent que le doute est naturel, mais qu’il ne doit jamais les paralyser.
Le judaïsme valorise l’effort et la persévérance, deux qualités qui renforcent la confiance en soi.
Comme l’enseignait Rabbi Tarfon :
« Ce n’est pas à toi d’achever le travail, mais tu n’es pas libre de t’y soustraire »
(Pirkei Avot 2:21).
Cet enseignement encourage les jeunes à agir et à persévérer, même lorsqu’ils se sentent dépassés.
Apprendre à s’accepter à travers les enseignements du judaïsme
L’acceptation de soi est une étape cruciale dans le développement de l’estime de soi.
Dans la tradition juive, il est enseigné que chaque individu a un rôle unique à jouer dans le grand plan divin.
Rabbi Zusha, l’un des grands maîtres hassidiques, illustre cette idée à travers une célèbre histoire. À la fin de sa vie, Rabbi Zusha a dit :
« Lorsque je me présenterai devant le Créateur, Il ne me demandera pas pourquoi je n’ai pas été Abraham ou Moïse. Il me demandera pourquoi je n’ai pas été Zusha. »
Ce récit enseigne que chacun doit s’accepter tel qu’il est et reconnaître que les qualités et les imperfections qui le définissent font partie de sa mission unique sur terre.
Les adolescents, souvent en quête de comparaison avec leurs pairs ou les standards imposés par la société, peuvent trouver du réconfort dans cette idée.
Le judaïsme valorise l’authenticité et l’individualité, rappelant que chaque personne est irremplaçable.
L’acceptation de soi dans la tradition juive est aussi liée à l’idée de teshouva (le retour ou le repentir).
La teshouva enseigne que même après avoir fait des erreurs, il est possible de se reconnecter à soi-même et à Dieu.
Cela renforce l’idée que l’auto-compassion et le pardon envers soi-même sont des outils essentiels pour l’estime de soi.
Comme il est dit dans le Talmud :
« Dans l’endroit où se tiennent les repentants, même les justes parfaits ne peuvent se tenir »
(Berakhot 34b).
Cela signifie que les erreurs ne définissent pas l’individu, mais qu’elles peuvent être des occasions de croissance et d’amélioration.

