Aujourd’hui, les réseaux sociaux sont omniprésents dans la vie des adolescents.
Ces plateformes virtuelles influencent non seulement leurs relations sociales et leur perception de la réalité, mais aussi leur rapport à eux-mêmes et à leur spiritualité.
À une époque où l’identité numérique prend de plus en plus de place, il est essentiel de se demander : Comment les réseaux sociaux influencent-ils la spiritualité des jeunes ?
Et surtout, comment pouvons-nous, à la lumière des enseignements de la Torah, guider nos adolescents vers un usage sain et équilibré de ces technologies ?
Ces plateformes virtuelles influencent non seulement leurs relations sociales et leur perception de la réalité, mais aussi leur rapport à eux-mêmes et à leur spiritualité.
À une époque où l’identité numérique prend de plus en plus de place, il est essentiel de se demander : Comment les réseaux sociaux influencent-ils la spiritualité des jeunes ?
Et surtout, comment pouvons-nous, à la lumière des enseignements de la Torah, guider nos adolescents vers un usage sain et équilibré de ces technologies ?
Les réseaux sociaux et la perception de soi chez les adolescents
Les réseaux sociaux, par leur nature même, favorisent une comparaison constante avec les autres.
Les adolescents, en pleine construction de leur identité, sont particulièrement vulnérables aux messages véhiculés par ces plateformes.
La Torah nous enseigne que chaque être humain est créé à l’image de Dieu (Bereshit 1:27), un rappel constant que notre valeur intrinsèque ne dépend pas de critères extérieurs comme le succès matériel ou la beauté physique.
Cependant, les réseaux sociaux, par leurs algorithmes et leurs mécanismes de validation sociale (likes, partages, commentaires), renforcent l’idée que la valeur d’une personne peut être mesurée par sa popularité ou son apparence.
Les adolescents, exposés à ces dynamiques, peuvent rapidement développer une perception faussée de leur propre valeur.
Ils se sentent souvent obligés de se conformer à des normes superficielles, en oubliant les valeurs plus profondes que prône le judaïsme, telles que la modestie, l’humilité et la recherche de l’excellence intérieure.
Le culte de l’apparence et son impact sur l’âme
Un des phénomènes les plus répandus sur les réseaux sociaux est le culte de l’apparence. Des plateformes comme Instagram ou titok valorisent l’esthétique, la mode, et l’image de soi, souvent au détriment des qualités spirituelles et morales.
Les jeunes passent de longues heures à se comparer à des influenceurs ou des célébrités, souvent inconscients des manipulations derrière les images qu’ils voient.
Le roi Salomon nous rappelle dans le livre des Proverbes (31:30) :
« La grâce est trompeuse et la beauté est vaine ; la femme qui craint l’Éternel, c’est elle qui sera louée. »
Cet enseignement s’applique non seulement aux femmes, mais à tous : la vraie beauté, selon la Torah, se trouve dans le respect des valeurs divines, non dans l’apparence extérieure.
Les risques pour la santé mentale et spirituelle
Les recherches montrent que l’utilisation excessive des réseaux sociaux peut avoir des effets néfastes sur la santé mentale, exacerbant l’anxiété, la dépression et la solitude chez les adolescents.
Spirituellement, ces plateformes éloignent les jeunes de l’introspection et de la connexion avec leur âme.
Le bruit constant des notifications et des informations limite le temps qu’ils pourraient consacrer à la réflexion personnelle, à la prière ou à l’étude.
Dans le Talmud, il est dit :
« La vraie sagesse est celle qui connaît les limites » *
(Pirkei Avot 4:1).
Ce principe nous rappelle l’importance de savoir quand nous devons nous arrêter et réfléchir.
Or, les réseaux sociaux encouragent une consommation continue, sans pause ni introspection.
Les adolescents, souvent piégés dans ce flux incessant, ont du mal à trouver des moments de calme pour se reconnecter à leur spiritualité.
Il se sent de plus en plus déconnecté de lui-même et de ses racines spirituelles, bien qu’il fréquente régulièrement la synagogue.
Avec le temps, il se rend compte que ses moments de prière sont devenus plus mécaniques, car son esprit est constamment distrait par ce qu’il a vu en ligne.
Les enseignements de la Torah pour limiter l’utilisation des réseaux sociaux
Dans la tradition juive, la maîtrise de soi est une vertu essentielle. Le Rambam (Maïmonide) enseigne que
« l’homme doit trouver un juste milieu dans tous ses actes » *
(Hilkhot Deot 1:5).
Cet équilibre est crucial lorsqu’il s’agit d’utiliser la technologie, et en particulier les réseaux sociaux.
Il ne s’agit pas de rejeter ces outils, mais d’en faire un usage mesuré, en gardant à l’esprit nos objectifs spirituels.
Instaurer des limites claires
La Torah prescrit des moments de pause, comme le Chabbat, où nous nous détachons des activités matérielles pour nous consacrer à des activités spirituelles.
En instaurant des « Chabbat numériques », même en dehors du véritable Chabbat, les adolescents peuvent apprendre à se détacher de leur téléphone et à reconnecter avec leur être intérieur.
Cette pause technologique permet à chacun de se recentrer sur ses objectifs spirituels et d’apprendre à apprécier des moments de silence.
Encourager la modération
En Proverbes 25:16, il est écrit :
« Si tu trouves du miel, n’en mange que ce qui te suffit, de peur que tu n’en sois rassasié et que tu le vomisses. »
Cette métaphore nous enseigne l’importance de ne pas abuser des plaisirs du monde, même ceux qui semblent inoffensifs.
Dans ce contexte, les réseaux sociaux peuvent être comparés au miel : une petite quantité peut être agréable, mais en excès, cela devient nocif.
La modération est la clé pour éviter que ces outils numériques ne deviennent une source de dépendance et de distraction.
La pratique du Talmud Torah à travers les réseaux sociaux
Plutôt que de diaboliser totalement les réseaux sociaux, il est également possible de les transformer en outils pour renforcer la spiritualité des jeunes.
De nombreuses initiatives juives utilisent désormais les plateformes numériques pour diffuser des cours de Torah, des conférences rabbiniques, et des discussions spirituelles interactives.
Le prophète Isaïe (Isaïe 11:9) parle d’un temps où
« la connaissance de l’Éternel remplira la terre, comme les eaux couvrent le fond de la mer. »
De nos jours, les réseaux sociaux peuvent, s’ils sont utilisés correctement, contribuer à cette diffusion de la connaissance divine.
Il utilise également son propre compte pour partager des réflexions spirituelles, inspirant ainsi d’autres jeunes à réfléchir à leur propre chemin spirituel.
Encourager l’équilibre entre vie digitale et vie spirituelle
Pour les adolescents, trouver un équilibre entre leur vie digitale et leur vie spirituelle est crucial.
La Torah nous enseigne l’importance de prendre soin de son âme autant que de son corps.
En effet, dans Deutéronome 4:9, il est dit :
« Prends garde à toi-même et veille sur ton âme ».
Cela nous rappelle que, tout comme nous devons prendre soin de notre corps par une alimentation équilibrée et de l’exercice, il est tout aussi essentiel de nourrir notre âme par des moments de prière, d’étude et de réflexion.
Structurer sa journée pour intégrer la spiritualité
Il est important d’encourager les jeunes à structurer leur journée de manière à accorder du temps à la prière, à l’étude de la Torah et à la réflexion spirituelle.
En établissant une routine spirituelle quotidienne, les adolescents peuvent apprendre à équilibrer les exigences de leur vie digitale avec celles de leur âme.
Le Talmud enseigne (Berakhot 32b) que
« tout moment est un bon moment pour la prière, »
mais il est essentiel de réserver des temps spécifiques pour se concentrer pleinement sur son lien avec Dieu.
Cette simple habitude lui permet de débuter la journée avec une perspective spirituelle, l’aidant ainsi à mieux gérer les pressions extérieures tout au long de la journée.
S’engager dans des activités spirituelles hors ligne
Un autre moyen d’équilibrer la vie digitale et spirituelle est d’encourager les adolescents à s’engager dans des activités spirituelles en dehors des écrans.
Participer à des études en groupe (havruta), assister à des cours en présentiel, ou encore prendre part à des actions communautaires comme le bénévolat ou la collecte de fonds pour des œuvres de bienfaisance sont autant d’opportunités pour développer une spiritualité profonde.
Pendant ces visites, ils lisent ensemble des passages de la Torah, discutent de leurs significations et échangent sur leurs propres expériences spirituelles.
Ce projet leur permet de renforcer leurs liens, tout en se déconnectant des distractions numériques.
