Traditions

Trouver la lumière dans les périodes d’obscurité

TRADITIONSTrouver la lumière dans les périodes d’obscurité
Dans un monde souvent obscurci par l’incertitude, les épreuves personnelles et le tumulte de l’existence, la tradition juive nous enseigne une vérité fondamentale :
même dans l’obscurité la plus dense, une lumière intérieure peut naître.
La Torah, les écrits des sages et les maîtres du Moussar et de la Hassidout nous montrent comment transformer les silences en prières, les détresses en élévations,
et les ténèbres en lumière.
Cet article explore trois chemins spirituels puissants pour traverser les périodes difficiles : reconnaître la Présence divine dans le silence, rejeter le désespoir comme une illusion spirituelle, et éveiller la lumière enfouie au fond de soi.

Hashem est aussi dans le silence

Le silence n’est pas un vide, mais un espace sacré.

Le Rav Kook écrit dans Orot HaKodesh que:

« le monde entier bascule entre des temps de silence et des temps de parole.
Quand l’univers se prépare à recevoir l’effusion divine, tout devient silence ».

C’est dans cette absence apparente que se cache souvent la Présence.

Dans la Torah, avant la création de la lumière:

« la terre était chaos et vide, et l’obscurité couvrait l’abîme »
(Genèse 1:2).

Mais « le souffle de Dieu planait au-dessus des eaux » : Dieu était déjà là, présent dans l’ombre, préparant la lumière à venir.

Exemple
Exemple : Un homme en souffrance profonde se tait.
Mais dans ce silence, il trouve la force de se tourner vers Dieu avec un cœur authentique.

Enseignement : Le silence peut être une écoute, une préparation, une élévation.


Le Tanya enseigne que :

« Dieu est dans le cœur de chacun, et proche, très proche, en toi, dans ton cœur et ta bouche pour l’accomplir. »
(Tanya, chapitre 17).

Le désespoir est un mensonge spirituel

illustration desespoir dans article tradition paragraphe Le désespoir est un mensonge spirituel

Le Rabbi de Breslev, Rabbi Nahman, affirmait :

« Il n’y a aucun désespoir au monde. »

C’est une déclaration puissante qui fait écho à une foi inébranlable dans le potentiel de chaque instant.

Rav Kook souligne dans Orot HaKodesh que même dans les moments les plus sombres de l’humiliation et de la chute:

« un grand éclat de lumière est prêt pour toi ».

Le sentiment d’effondrement précède souvent une montée vers la lumière.

De même, le Messilat Yesharim explique que la vigilance spirituelle consiste à ne jamais perdre de vue son but malgré les obstacles. Le désespoir est souvent une illusion, nourrie par une fausse vision de soi.

Exemple
Exemple : Une femme ayant échoué à maintes reprises dans sa vie retrouve, par un petit acte de bien, l’estime de soi et la lumière de sa mission.

Verset:

« Même si je marche dans la vallée de l’ombre de la mort, je ne crains aucun mal, car Tu es avec moi. »
(Psaumes 23:4)

 

Créer de la lumière intérieure

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La Torah commence avec :

« Que la lumière soit »
(Genèse 1:3)

Mais cette lumière n’était pas encore celle du soleil — c’était une lumière spirituelle primordiale, que le Zohar appelle « Or HaGanouz », la lumière cachée pour les justes.

Chaque être humain peut en faire jaillir une étincelle à travers ses actes, ses prières, son étude et sa émouna.

Le Hovot HaLevavot (Porte de la confiance) insiste sur la conscience permanente que Dieu agit à travers nous et que nous sommes porteurs d’une parcelle divine.

Dans le Likoutey Moharan (Torah 93), Rabbi Nahman enseigne que le commerce honnête et la foi même dans les actes les plus quotidiens contiennent en eux une immense lumière, celle de la véritable Avodat Hachem.

Exemple
Exemple : Un homme commence à allumer les bougies de Chabbat avec ses enfants. Ce geste simple devient un phare pour toute sa maison.

Citations :


“Car la lumière est semée pour le juste, et la joie pour ceux au cœur droit.”
(Psaumes 97:11)
“Un peu de lumière repousse beaucoup d’obscurité.” – Baal Shem Tov

Conclusion

L’obscurité n’est pas une absence de Dieu, mais souvent une matrice où germe la lumière future.

La Torah, les sages et les maîtres hassidiques nous apprennent à écouter dans le silence, à refuser le mensonge du désespoir et à allumer la lumière de l’âme par de petits actes de foi.
Qu’Hachem nous accorde de trouver, dans chaque épreuve, la force de devenir les porteurs de Sa lumière.

 

 

 

 

 

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