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Se réjouir dans son cheminement spirituel

TRADITIONSSe réjouir dans son cheminement spirituel
Dans un monde obsédé par la performance immédiate et la réussite mesurable, il est facile d’oublier que la véritable grandeur réside parfois dans l’effort discret, la patience intérieure, et la joie profonde de celui qui chemine.
Le judaïsme nous enseigne que chaque pas sur le chemin du retour vers soi et vers D.ieu est précieux.
« La lumière d’une bougie chasse beaucoup d’obscurité » (Tanya, chap. 33) — et chaque progrès, même minime, doit être accueilli avec joie.

Noter ses progrès

Illustration valoriser les progrès dans article education paragraphe Valoriser les petits progrès

Rabbi Moché ‘Haïm Luzzatto écrit dans le Messilat Yesharim que:

« celui qui ne fait pas le bilan de ses actions ne pourra jamais s’améliorer véritablement ».

La joie spirituelle commence par la conscience de son avancement.

Trop souvent, nous minimisons nos efforts en pensant :

« Ce n’est rien, je pourrais faire mieux ».

Et pourtant, chaque petite victoire contre nos instincts négatifs, chaque minute volée à l’égo pour l’étude ou la prière est un acte héroïque.

Exemple
Exemple :
Un homme qui lutte pour parler moins de lachon hara et parvient à se retenir une fois dans la journée. Il peut penser que ce n’est rien.
Pourtant, dans les mondes supérieurs, ce moment de silence équivaut à un cri de sainteté.

La Torah nous apprend :

« Le juste tombera sept fois et se relèvera »
(Mishlei 24:16).

Ce n’est pas la chute qui définit l’homme spirituel, mais sa capacité à se relever et à reconnaître les progrès qu’il accomplit, même s’ils semblent lents.

S’entourer de bonnes influences

illustration identifier mauvaise influence dans article education paragraphe Comment identifier les mauvaises influences

Rav Dessler enseigne que:

« l’homme est profondément influencé par son environnement ».

Pour se réjouir de sa progression, il faut s’entourer d’âmes bienveillantes qui encouragent et inspirent.

Le Rav Kook écrivait :

« Lorsque nous sommes exposés à la lumière des âmes pures, la nôtre s’éveille à sa propre lumière ».

Exemple
Exemple :
Une jeune femme commence à observer le Chabbat dans un entourage indifférent.
En rejoignant un groupe de femmes engagées et chaleureuses, elle découvre que sa pratique devient plus joyeuse, plus forte, et surtout plus stable.

Rabbi Nahman de Breslev insiste :

« Il faut toujours chercher la compagnie des gens simples qui ont la foi et qui s’élèvent avec joie. C’est ainsi que le cœur se réchauffe et que la joie monte en nous. »
(
Likouté Moharan 93)

Être fier d’avancer même lentement

Illustration etre fier dans article tradition paragraphe Être fier d’avancer même lentement

La culture moderne glorifie la vitesse. Pourtant, dans le domaine spirituel, la lenteur est parfois signe de profondeur.

Rabbi Shimon bar Yohaï affirmait que:

« parfois, une mitzva accomplie avec lenteur mais avec le cœur est supérieure à cent actions faites mécaniquement ».

Le Hovot HaLevavot nous rappelle :

« Le plus important dans le service de D.ieu est l’intention, même si l’action tarde. »

Exemple
Exemple :
Un homme commence à mettre les téfilines une fois par semaine.
Il pourrait se décourager en se comparant à ceux qui le font quotidiennement.
Mais en réalité, il est en train de créer un lien sincère et personnel avec le Créateur.
Et c’est ce lien qui donne du sens à son action.

La Torah Therapy enseigne aussi :

« Lorsque nous acceptons d’aller lentement mais sincèrement, nous sortons du cycle de la honte et nous entrons dans la paix intérieure ».

Conclusion

Se réjouir dans son cheminement, c’est célébrer chaque pas comme un miracle.

C’est comprendre que notre âme est déjà en mouvement vers la lumière, même si le rythme semble lent.
« Le commencement de la sagesse est la crainte de D.ieu, et les humbles héritent la joie » (Téhilim 111:10).

 

 

 

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