Dans un monde où les repères s’effacent, où les modèles sont brouillés et les valeurs en crise, le rôle du parent dans la construction de l’identité spirituelle et morale de ses enfants devient plus vital que jamais.
Être un pilier d’identité, c’est incarner, transmettre et vivre ce que l’on croit profondément.
Le judaïsme nous appelle à cette mission avec intensité :
« Tu les enseigneras à tes enfants, et tu en parleras quand tu resteras chez toi, en te promenant en chemin, en te couchant et en te levant. » (Deutéronome 6:7).
Ce verset du Shema est la clé : vivre avec la Torah, c’est la faire vivre à nos enfants.
Être un pilier d’identité, c’est incarner, transmettre et vivre ce que l’on croit profondément.
Le judaïsme nous appelle à cette mission avec intensité :
« Tu les enseigneras à tes enfants, et tu en parleras quand tu resteras chez toi, en te promenant en chemin, en te couchant et en te levant. » (Deutéronome 6:7).
Ce verset du Shema est la clé : vivre avec la Torah, c’est la faire vivre à nos enfants.
Parler de ses choix spirituels avec sincérité

Les enfants ne sont pas dupes.
Ils reconnaissent la vérité dans le ton de la voix, la sincérité dans le regard.
Il ne suffit pas de pratiquer des mitzvot pour éduquer.
Il faut les vivre avec sens.
Un père qui dit à son enfant : « Je ne travaille pas ce jour parce que c’est Chabbat, et cela me rappelle que Dieu m’a créé libre », transmet bien plus qu’une règle ; il enseigne une vision du monde.
Le Rav Kook écrit :
« La sainteté ne peut habiter que dans une âme transparente, où l’homme ne joue pas un rôle mais vit ce qu’il est, dans l’authenticité. »
La Torah enseigne que :
« l’homme a été créé à l’image de Dieu »
(Genèse 1:27)
Cela signifie aussi qu’il doit porter Sa lumière dans ses choix.
En expliquant ses valeurs avec des mots accessibles, en partageant ses doutes et ses élans, le parent rend la foi humaine et vivante.
Raconter l’histoire familiale et ses valeurs

“Souviens-toi des jours antiques, comprends les années de chaque génération” (Deutéronome 32:7).
Il y a une puissance dans la mémoire transmise, dans les récits d’exil, de foi, de sacrifices et de renaissances.
L’histoire familiale est un fil rouge, un miroir identitaire.
Une mère qui raconte comment son grand-père a caché ses Tefillin pendant la guerre pour ne pas perdre son lien avec Hachem, crée chez l’enfant un attachement émotionnel à la mitzvah.
Le hovot HaLevavot affirme :
« La gratitude envers ceux qui t’ont précédé est le début de la sagesse. »
Transmettre les valeurs d’intégrité, de courage, de fidélité à la Torah dans le langage des histoires, c’est ancrer l’enfant dans une chaîne vivante.
Assumer le rôle de guide, sans imposer

Un guide montre le chemin, inspire, mais ne pousse pas.
Le Rambam dans le Mishné Torah recommande de parler :
« doucement, sans imposer une peur excessive »
(Hilkhot Deot).
C’est ainsi que Moshe Rabénou est décrit :
“l’homme le plus humble”,
parce qu’il guidait sans forcer.
Un parent qui dit à son enfant : “Voilà ce que la Torah propose, je t’aide à comprendre, et tu feras ton chemin avec elle”, ouvre un espace de liberté dans l’exigence.
Le Tanya enseigne que:
« la voie du juste milieu — celle du benoni — consiste à être chaque jour dans un nouvel effort, mais toujours libre dans le choix. »
C’est par l’exemple, la constance et la cohérence que l’on inspire, pas par la pression ou la punition.
Conclusion

