Dans un monde où les tensions et les épreuves de la vie peuvent fragiliser les relations humaines, le mariage juif se présente comme une union sacrée, un partenariat basé sur la paix, le respect et la croissance mutuelle.
Cet article explore les fondements du Shalom Bayit – la paix du foyer – à travers trois axes essentiels : l’unité conjugale, l’amour et l’honneur du conjoint, et la dimension divine du couple.
Cet article explore les fondements du Shalom Bayit – la paix du foyer – à travers trois axes essentiels : l’unité conjugale, l’amour et l’honneur du conjoint, et la dimension divine du couple.
L’importance de l’unité conjugale et du respect mutuel

La Torah nous enseigne dès la création de l’homme que l’être humain n’est pas complet sans son partenaire :
« Ce n’est pas bon que l’homme soit seul ; Je lui ferai une aide contre lui. »
(Bereshit 2:18).
Rachi commente que cette aide sera « contre lui » s’il ne mérite pas – une indication que l’unité conjugale nécessite un travail constant de mérite, d’écoute et de respect mutuel.
Le Talmud (Yevamot 62b) affirme que :
« tout homme sans femme n’est pas un homme complet »
Soulignant que l’unité du couple est une composante essentielle de l’identité et de la réalisation de soi.
Cette unité se manifeste non seulement dans les moments harmonieux, mais surtout dans la capacité à traverser ensemble les conflits et les incompréhensions.
Le respect mutuel est le socle du Shalom Bayit.
L’homme doit aimer sa femme comme lui-même et l’honorer davantage

Le Talmud enseigne :
« Un homme doit aimer sa femme comme lui-même et l’honorer plus que lui-même »
(Yevamot 62b).
Rachi explique que cela implique un amour profond qui prend en compte les besoins émotionnels, physiques et spirituels de l’épouse.
Rav Eliyahou Dessler précise que l’honneur donné à la femme est la mesure même de la grandeur spirituelle de l’homme.
Il ne s’agit pas simplement d’un devoir moral, mais d’un chemin d’élévation personnelle.
L’Admour Hazaken (dans le Tanya) enseigne que l’homme doit veiller à ne jamais faire pleurer sa femme, car les larmes d’une femme ouvrent des portes célestes qu’aucune prière ne peut refermer.
Un homme était réputé pour sa générosité envers les pauvres, mais sa femme se sentait négligée. Lorsqu’un Rav lui fit remarquer que « la charité commence à la maison », il réalisa qu’honorer sa femme était le premier pas vers une véritable bonté.
Le couple comme reflet de la Présence divine

Le Talmud (Sota 17a) affirme :
« Si l’homme et la femme méritent, la Shekhina (Présence divine) réside entre eux. »
Le mot « homme » (איש) et le mot « femme » (אשה) partagent les lettres Aleph et Shin – ensemble, elles forment le mot Esh (le feu). Mais en y ajoutant la lettre Youd (de ‘Ish’) et Hey (de ‘Isha’), on forme le Nom divin Y-H, qui symbolise la Présence de D.ieu.
Rav Avraham Yitzhak Kook explique que la sainteté du foyer réside dans sa capacité à devenir un sanctuaire miniature.
Chaque geste d’amour, chaque acte de patience, chaque mot de bienveillance élève le foyer au niveau d’un Mishkan, d’un Temple.
Dans le Likoutey Moharan (Torah 93), Rabbi Nahman nous rappelle que la paix est la condition sine qua non de la bénédiction divine :
« Là où il y a la paix, toutes les bénédictions peuvent résider. Là où il y a dispute, elles s’enfuient. »
Un couple en conflit chronique consulta le Rav Arush.
Il leur donna un seul devoir : remercier l’un l’autre chaque jour pour trois petites choses. En deux semaines, leur communication fut transformée, et la Présence divine revint illuminer leur foyer.
Conclusion
Points clés à retenir :

