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Les relations avec les oncles et tantes

La Torah met au cœur de la vie juive la valeur de la famille élargie.
Les relations entre parents, enfants, grands-parents et collatéraux ne se réduisent pas à des liens de sang : elles incarnent des responsabilités éducatives, protectrices et spirituelles.
Parmi ces figures, l’oncle et la tante occupent une place singulière.
Le récit de Mordékhaï et Esther illustre la dimension éducative et salvatrice de ce lien.
La tradition, du Talmud au Moussar, insiste sur le respect et l’entraide au sein de la famille élargie.
Enfin, la pensée rabbinique et hassidique met en lumière la nécessité de forger des ponts intergénérationnels pour assurer la continuité de la
Néchama collective d’Israël.

Leur rôle éducatif et protecteur dans la Torah (Mordékhaï et Esther)

Encourager les jeunes à participer activement à la prière communautaire

L’exemple de Mordékhaï, qui prit en charge Esther après la perte de ses parents, illustre la responsabilité éducative et protectrice de l’oncle ou du proche.

Le texte précise :

« Il éleva Hadassa, qui est Esther, fille de son oncle, car elle n’avait ni père ni mère »
(Esther 2:7).

Mordékhaï n’assuma pas seulement un rôle de tuteur matériel, mais il guida Esther dans la voie de la Torah et la fortifia pour affronter sa mission historique de sauver Israël.

Les Sages voient en cela une allusion à la transmission des valeurs juives au sein même de la famille élargie : l’éducation n’est pas réservée aux parents biologiques, mais peut s’élargir aux oncles et tantes, porteurs de sagesse et de responsabilité.

Rabbi Israël Salanter rappelait :

« Chaque individu a le devoir de veiller non seulement à sa propre élévation, mais aussi à celle de son entourage ».

Ainsi, la Torah montre que la famille ne se limite pas au noyau conjugal : elle constitue un réseau solidaire, où chacun peut devenir un pilier éducatif et spirituel.

Respect et entraide dans la famille élargie

illustration accepter les differences dans article education paragraphe Les enseignements juifs sur l'acceptation des différences

La tradition juive insiste sur le respect envers tous les membres de la famille, au-delà des parents directs.

Le Moussar souligne que les mitsvot ben adam la’havéro (entre l’homme et son prochain) s’appliquent d’autant plus au cercle familial.

Le Talmud enseigne :

« Celui qui honore ses proches prolonge ses jours »
(Bava Metsia 85a).

La reconnaissance envers un oncle ou une tante, souvent impliqués dans l’éducation ou le soutien matériel, devient ainsi une mitsva.
L’entraide familiale reflète le principe de ‘Hessed (bonté).

Rabbi Kook écrit :

« L’amour véritable commence par l’amour d’Israël dans sa cellule la plus intime, la famille, et s’élargit jusqu’à embrasser le monde ».

Les proverbes yiddish, héritiers de la sagesse juive populaire, affirment :

« Un vieil ami vaut mieux que deux nouveaux ».

Cette maxime s’applique aussi aux proches parents, dont le soutien ancien et fidèle constitue une richesse incomparable.

Créer des liens intergénérationnels solides

Illustration liens familiale dans article education Les relations entre générations éloignées paragraphe Préserver les liens malgré la distance géographique

La continuité spirituelle d’Israël repose sur des liens intergénérationnels vivants.

La Torah elle-même insiste :

« Demande à ton père, il te racontera, à tes anciens, ils te diront »
(Deutéronome 32:7).

Les oncles et tantes, situés souvent entre la génération des parents et celle des enfants, deviennent des relais privilégiés pour transmettre la mémoire familiale et la sagesse des ancêtres.

Rabbi Na’hman de Breslev, dans le Likouté Moharan, enseigne que la foi et l’intégrité se renforcent dans les relations humaines vécues avec droiture et amour.
L’oncle et la tante, par leur rôle affectif et éducatif, tissent un lien de confiance qui fortifie l’enfant dans son identité juive.

Le ‘Hovot HaLevavot rappelle que la gratitude et la loyauté sont les fondements de toute relation authentique.


Les liens intergénérationnels nourris par le respect, la reconnaissance et la transmission deviennent une source de bénédiction pour toute la famille.

Conclusion

Les relations avec les oncles et tantes révèlent une dimension essentielle du judaïsme : la famille élargie comme espace de transmission, de soutien et de solidarité.

Mordékhaï et Esther illustrent la puissance éducative de ce lien.
Le Moussar et la pensée rabbinique rappellent l’importance du respect et de l’entraide au sein du cercle élargi.
Enfin, en cultivant des ponts entre les générations, la famille s’érige en gardienne de la mémoire, de la foi et de la bénédiction d’Israël.
Telle est la mission des oncles et tantes : devenir, à leur manière, des gardiens de l’âme d’Israël.

 

Points à retenir

Un rôle éducatif et protecteur : à l’image de Mordékhaï qui éleva Esther, les oncles et tantes peuvent devenir des guides spirituels et des soutiens protecteurs pour les enfants, prolongeant la mission éducative des parents.
Respect et entraide dans la famille élargie : la Torah et le Moussar rappellent que l’honneur, la gratitude et le ‘Hessed doivent aussi s’exprimer envers les proches au-delà du noyau familial, car la solidarité familiale est source de bénédiction.
Des liens intergénérationnels fondateurs : en reliant enfants, parents et anciens, les oncles et tantes participent à la transmission de la mémoire et de la foi, renforçant l’identité juive et l’unité d’Israël à travers les générations.

 

 

 

 

 

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