Dans le monde moderne où les valeurs matérielles prédominent souvent, le judaïsme propose une vision profondément spirituelle et équilibrée de l’argent.
La Torah nous enseigne que la gestion des biens matériels, loin d’être un obstacle à la spiritualité, peut devenir un canal sacré pour servir Hachem et accomplir notre mission. Explorons trois dimensions essentielles de cette relation : l’importance de la parnassa, la place centrale de la tsédaka, et le combat contre la cupidité pour cultiver le contentement.
La Torah nous enseigne que la gestion des biens matériels, loin d’être un obstacle à la spiritualité, peut devenir un canal sacré pour servir Hachem et accomplir notre mission. Explorons trois dimensions essentielles de cette relation : l’importance de la parnassa, la place centrale de la tsédaka, et le combat contre la cupidité pour cultiver le contentement.
L’importance de la parnassa selon la Torah

Le travail, une responsabilité spirituelle

Dans la tradition juive, travailler pour subvenir à ses besoins n’est pas seulement une nécessité économique, c’est un devoir spirituel.
Le Rambam (Maïmonide) enseigne que l’homme doit vivre de son travail et ne pas dépendre des autres :
« Mieux vaut dépouiller des carcasses que de dépendre des hommes. »
(Rambam, Hilkhot Talmud Torah 3:10).
Ce principe est renforcé par le Talmud :
« Celui qui tire profit du travail de ses mains est plus grand que celui qui craint le Ciel. »
(Brachot 8a)
Ce passage illustre que la parnassa, loin d’être un fardeau profane, est une expression concrète de la Avodat Hachem – le service divin dans la vie quotidienne.
Une mission de partenariat avec le Créateur

Selon le Hovot HaLevavot, l’homme doit s’engager activement dans la hishtadlout (l’effort personnel), tout en se rappelant que la réussite vient de Hachem :
« L’effort est une obligation, mais la bénédiction est entre les mains de Dieu. »
Ce double regard évite aussi bien la passivité que l’orgueil.
La tsédaka : équilibre entre richesse et responsabilité

Donner pour sanctifier l’argent

L’un des piliers de la Torah est la tsédaka – non pas seulement un acte de générosité, mais une obligation de justice.
Le verset de Deutéronome 15:7 nous enjoint :
« Si un pauvre se trouve parmi toi… tu n’endurciras pas ton cœur et tu ne fermeras pas ta main. »
Rabbi Akiva enseigne que la tsédaka protège l’homme plus que tout autre mérite. Selon le Midrash (Vayikra Rabba 34:1), la richesse est une mise à l’épreuve :
« Plus grande est la richesse, plus grande est la responsabilité. »
L’argent devient alors un outil d’élévation – quand il est donné avec cœur, discrétion et sagesse.
Donner avec joie et conscience

Rabbi Israël Salanter soulignait que donner ne consiste pas à se débarrasser de son surplus, mais à partager ce qui a de la valeur pour nous.
Le Zohar dit que chaque pièce donnée à un pauvre monte droit au Trône céleste.
Ainsi, chaque acte de tsédaka redonne à l’argent sa vraie fonction : connecter les âmes et renforcer la présence divine dans le monde.
Éviter la cupidité et cultiver le contentement

Le danger de l’insatiabilité

La Torah reconnaît le pouvoir de séduction de l’argent, mais avertit contre son potentiel destructeur.
« Celui qui aime l’argent ne sera jamais rassasié d’argent »
(Ecclésiaste 5:9).
Le Mesillat Yesharim met en garde :
« L’amour de la richesse fait tomber l’homme dans des soucis incessants, le vol de paix intérieure et la soumission au matérialisme. »
Cultiver la histapekout – le contentement

Le Talmud nous enseigne :
« Qui est riche ? Celui qui est heureux de son sort. »
(Pirké Avot 4:1)
Ce n’est pas l’abondance qui rend riche, mais la capacité à apprécier ce que l’on a.
Rabbi Nahman de Breslev disait :
« La joie ne vient pas de ce que tu possèdes, mais de la lumière que tu trouves en toi-même. »
Dans cette perspective, la frugalité devient un acte spirituel.
Le Baal Shem Tov enseignait que la simplicité choisie ouvre les portes de la lumière divine.
Conclusion
Points clés à retenir :

