Accompagner un enfant dans ses émotions, c’est entrer dans un monde sacré, un sanctuaire où chaque larme, chaque sourire, chaque peur est un appel à la présence et à l’amour.
Le judaïsme ne laisse pas ce domaine au hasard : il offre des clés profondes et intemporelles pour reconnaître, consoler et guider l’enfant avec tendresse et vérité.
Le judaïsme ne laisse pas ce domaine au hasard : il offre des clés profondes et intemporelles pour reconnaître, consoler et guider l’enfant avec tendresse et vérité.
Reconnaître les peurs et les douleurs sans les minimiser
La première étape est d’honorer la réalité intérieure de l’enfant, même si elle nous semble petite ou irrationnelle.
Le Zohar nous rappelle que :
« tout ce qui touche l’âme d’un enfant touche l’univers entier ».
Minimiser sa douleur, c’est nier cette vérité spirituelle.
Le Talmud enseigne :
« Celui qui fait pleurer un enfant, c’est comme s’il éteint une lumière dans le monde »
(Talmud Yerushalmi, Haguiga 1:7).
L’émotion de l’enfant est donc prise très au sérieux.
Exemple : Quand un enfant pleure parce qu’il a perdu un jouet, ne lui disons pas
« ce n’est rien ». Disons plutôt « Tu aimais beaucoup ce jouet.
C’est difficile de le perdre. »
Dans Messilat Yesharim, le Ram’hal rappelle que la sensibilité est un chemin vers la pureté :
« Un cœur dur ne peut ressentir la Présence divine ».
Apprendre à consoler avec les mots de Torah
La consolation véritable ne vient pas seulement de mots doux, mais de paroles vraies, nourries de Torah.
Le roi David écrivait dans les Téhilim :
« Ta parole me console dans ma souffrance »
(Téhilim 119:50).
Les enfants aussi peuvent entendre des paroles divines qui les élèvent et les apaisent.
« Même dans l’obscurité, D.ieu est avec toi, comme il l’était avec Yossef dans la prison » (Genèse 39:21).
Le Tanya enseigne :
« Le cœur peut être éveillé par la lumière de la Parole de D.ieu ».
C’est cette lumière qu’on peut transmettre à l’enfant.
Aider à nommer ce que l’enfant ressent
Donner des mots aux émotions, c’est déjà commencer à les guérir.
Le Chovot HaLevavot parle de :
« la conscience de soi comme un chemin vers la connaissance divine ».
« Tu sembles très en colère.
Est-ce parce que tu te sens ignoré ? »
Nommer l’émotion, c’est tendre un miroir à l’enfant pour qu’il se reconnaisse :
« L’homme sage voit ce qui est dans son cœur »
(Proverbes 20:5).
Rabbi Nahman de Breslev enseignait :
« Lorsque tu parles de ta douleur à D.ieu, c’est comme si tu la sortais de ton cœur pour qu’elle ne t’enferme plus ».
En apprenant à nommer, l’enfant apprend aussi à prier.
Conclusion