L’empathie, au cœur de nombreuses valeurs juives, est un principe fondamental de la Torah.
Le verset « Ve’ahavta lere’akha kamokha » (« Tu aimeras ton prochain comme toi-même ») dans Lévitique 19:18 est souvent considéré comme l’un des commandements les plus importants.
Ce verset nous invite à reconnaître l’humanité partagée avec les autres et à cultiver l’amour et la compréhension envers autrui.
Le verset « Ve’ahavta lere’akha kamokha » (« Tu aimeras ton prochain comme toi-même ») dans Lévitique 19:18 est souvent considéré comme l’un des commandements les plus importants.
Ce verset nous invite à reconnaître l’humanité partagée avec les autres et à cultiver l’amour et la compréhension envers autrui.
Dans le Talmud, le Rabbi Akiva décrit ce commandement comme un principe central, soulignant que l’amour du prochain est la base de toutes les autres lois.
Les enseignements juifs sur la bienveillance et l’amour du prochain
Cette bienveillance prend sa source dans la capacité à se mettre à la place de l’autre, à comprendre ses souffrances et ses besoins.
Le judaïsme insiste sur le fait que chaque personne est une créature unique, faite à l’image de Dieu, ce qui lui confère une dignité inaliénable.
Ainsi, cultiver l’empathie n’est pas seulement une qualité morale mais un devoir spirituel envers soi-même et envers Dieu.
Un autre exemple de l’importance de la bienveillance est la loi de la tzedakah, ou charité. Dans le Deutéronome, il est dit :
« Tu ouvriras ta main à ton frère, au pauvre et à l’indigent dans ton pays »
(Deutéronome 15:11).
Cet acte de charité n’est pas seulement une question de donner, mais de le faire avec compassion, en comprenant les besoins réels des autres.
Cette perspective, que l’empathie doit guider l’action, souligne l’idée que la bienveillance va au-delà du simple devoir, elle doit s’accompagner de sentiments sincères de proximité humaine.
Techniques pour développer l’empathie chez les adolescents
Le développement de l’empathie chez les adolescents, dans une perspective juive, nécessite un cadre éducatif qui cultive les middot (les qualités morales).
L’une des premières étapes est d’aider les jeunes à identifier et comprendre leurs propres émotions.
Cette introspection est un pas essentiel pour apprendre à reconnaître et à réagir aux sentiments des autres.
Dans le judaïsme, cela se fait souvent à travers l’étude des textes et la réflexion sur les grandes figures bibliques.
Ce récit, tiré de la Genèse, illustre comment la souffrance personnelle peut mener à une compréhension profonde des épreuves des autres.
Utiliser ce genre de récits comme points de discussion peut aider les adolescents à réfléchir à la manière dont ils réagissent aux difficultés des autres.
Dans un cadre éducatif, les méthodes interactives, telles que le travail en groupe, les discussions de groupe et les jeux de rôle, sont efficaces pour mettre les adolescents dans des situations où ils doivent s’imaginer à la place des autres.
La pédagogie juive encourage également l’idée de havrouta, un partenariat d’étude où deux élèves discutent et débattent de textes.
Ce modèle non seulement renforce les compétences en analyse, mais incite également à la réflexion sur les perspectives des autres, renforçant ainsi l’empathie.
De plus, le Talmud (Sanhedrin 72a) évoque la nécessité de juger favorablement son prochain, en donnant toujours le bénéfice du doute.
Enseigner aux adolescents à ne pas juger rapidement et à chercher à comprendre les circonstances avant de tirer des conclusions permet de créer une atmosphère de tolérance et d’empathie.
L’importance de l’empathie dans les relations familiales et sociales
L’empathie est essentielle dans le judaïsme, non seulement dans la relation à l’autre, mais aussi au sein de la cellule familiale.
Honorer ses parents (Exode 20:12) et respecter son prochain sont des commandements qui renforcent la cohésion familiale et sociale.
En cultivant l’empathie au sein de la famille, les adolescents apprennent à se connecter émotionnellement avec leurs proches, à reconnaître les besoins et les sentiments des autres membres de la famille, et à réagir avec compassion.
Au niveau social, l’empathie est un pilier pour la construction d’une société juste. Dans le Pirkei Avot (2:1), Rabbi Yehoshua dit :
« Tu devras juger chaque personne avec bienveillance ».
Cela signifie que dans les relations sociales, l’empathie devient un outil pour créer un environnement où chacun se sent respecté et compris.
