L’adolescence est une période de bouleversements intérieurs intenses, où les jeunes construisent leur identité et développent leur estime de soi.
Cependant, un des risques majeurs pendant cette phase est l’arrogance, une déviation de l’estime de soi saine vers un excès d’orgueil.
Dans la pensée juive, la gestion de l’orgueil est un thème central, largement abordé dans la Torah et le Talmud, et qui reste pertinent pour guider les adolescents d’aujourd’hui.
Cependant, un des risques majeurs pendant cette phase est l’arrogance, une déviation de l’estime de soi saine vers un excès d’orgueil.
Dans la pensée juive, la gestion de l’orgueil est un thème central, largement abordé dans la Torah et le Talmud, et qui reste pertinent pour guider les adolescents d’aujourd’hui.
Les dangers de l’arrogance selon le Talmud
Dans le Talmud, l’arrogance est décrite comme un trait particulièrement néfaste.
Il est dit que
« l’orgueilleux est comme un idolâtre »
(Sotah 4b),
car l’orgueil conduit à l’éloignement de la réalité et du Créateur.
L’adolescent, en pleine construction de son identité, est souvent tenté de se croire au centre de tout.
Or, l’arrogance rompt le lien avec les autres et avec Dieu, élevant la personne au-dessus des lois morales et spirituelles.
Le Talmud met aussi en garde contre les excès de fierté en expliquant que l’arrogance attire le malheur :
« Quiconque se gonfle d’orgueil sera finalement rabaissé »
(Proverbes 16:18).
Pour les adolescents, cette leçon est cruciale, car elle montre que le succès ne doit jamais mener à l’oubli de la source divine de toute réussite.
Comment cultiver une estime de soi saine sans tomber dans l’orgueil
Pour aider les adolescents à cultiver une estime de soi équilibrée, il est essentiel de s’appuyer sur les principes de l’humilité, tels qu’ils sont enseignés dans la Torah et la tradition juive.
L’humilité ne signifie pas se rabaisser ou renoncer à ses qualités, mais reconnaître que chaque talent ou succès est un don de Dieu.
Moché Rabbénou (Moïse), l’un des plus grands leaders de l’histoire juive, est décrit dans la Torah comme étant
« le plus humble des hommes »
(Nombres 12:3), malgré ses accomplissements extraordinaires.
Moïse incarne une approche idéale de la gestion de l’ego : il a toujours attribué ses succès à Hachem, tout en assumant pleinement ses responsabilités.
Cet exemple peut aider les jeunes à comprendre que la vraie force réside dans la modestie et la reconnaissance de ses limites, tout en restant confiants dans leurs capacités données par Dieu.
L’importance de l’éducation positive
L’éducation, lorsqu’elle est imprégnée de valeurs juives, offre une base solide pour l’estime de soi.
L’éducation positive consiste à encourager l’enfant à reconnaître ses points forts tout en le guidant vers une réflexion sur ses actions.
Le Talmud enseigne que
« les enfants ne sont pas jugés selon les mêmes critères que les adultes »
(Talmud Yerushalmi, Berakhot 5:1).
Cela signifie que les jeunes doivent être guidés avec bienveillance, en insistant sur leurs progrès plutôt que sur leurs erreurs.
Cette approche lui a permis de rester un modèle de roi humble et juste, contrastant avec l’arrogance de rois comme Saül ou Salomon.
Les exemples tirés de la Torah sur l’humilité face à la réussite
La Torah regorge d’exemples de personnages ayant atteint des sommets tout en restant humbles.
Parmi eux, Yossef, vendu comme esclave par ses frères, est devenu un puissant dirigeant en Égypte.
Cependant, même après être monté au sommet de la hiérarchie égyptienne, Joseph est resté humble, attribuant ses réussites à Dieu :
« Ce n’est pas moi, mais Dieu qui interprète les rêves »
(Genèse 41:16).
Cet exemple montre aux adolescents que l’humilité face à la réussite est une force et non une faiblesse.
Un autre exemple est celui d’Aaron, le frère de Moïse, qui, malgré sa position de prêtre suprême, a toujours servi les autres avec modestie.
La tradition juive valorise les actions discrètes, en enseignant que ceux qui recherchent la reconnaissance et la gloire pour eux-mêmes risquent de perdre leur intégrité spirituelle.
L’enseignement de Rabbi Elazar
Rabbi Elazar ben Shamua enseignait que
« la Torah n’est durable que chez ceux qui s’humilient devant elle »
(Avot 4:4).
Cela signifie que le savoir et les succès ne doivent jamais être un motif d’orgueil, mais une occasion de servir davantage.
Pour les adolescents, il est important de comprendre que l’acquisition de connaissances doit être accompagnée d’un développement personnel et spirituel, avec une conscience que tout savoir est une bénédiction de Dieu.
Conclusion
Résumé

