Dans un monde où les repères éducatifs se brouillent, la Torah offre aux parents des fondements clairs et puissants pour guider leurs enfants.
L’objectif de cet article est d’explorer les trois piliers fondamentaux d’une éducation authentique selon la tradition juive : transmettre la Emouna et les valeurs de la Torah, éduquer avec fermeté et amour, et corriger sans briser la dignité de l’enfant.
L’objectif de cet article est d’explorer les trois piliers fondamentaux d’une éducation authentique selon la tradition juive : transmettre la Emouna et les valeurs de la Torah, éduquer avec fermeté et amour, et corriger sans briser la dignité de l’enfant.
Transmettre la Emouna et les valeurs de la Torah

L’éducation juive ne commence pas avec l’intellect, mais avec le cœur.
La Emouna (foi) n’est pas une abstraction réservée aux sages ; elle se transmet dès l’enfance par le regard, l’atmosphère du foyer, les récits de la Torah, les bénédictions et les gestes simples du quotidien.
Comme l’écrit le Mesilat Yésharim:
« Toute la perfection de l’homme dépend de sa proximité avec D.ieu ».
Or, cette proximité s’acquiert dès l’enfance en exposant l’enfant à des environnements imprégnés de kedousha, de prières sincères, de joie dans les mitsvot.
Un père qui chaque soir, avant de dormir, bénit ses enfants avec chaleur et les enveloppe d’un chant de Chabbat, ne leur transmet pas seulement un rite, mais une mémoire émotionnelle de la Emouna.
La foi s’enseigne en vivant la Torah avec sincérité.
Rabbi Na’hman de Breslev enseigne que :
« la parole qu’un père adresse à D.ieu devient un canal de salut pour ses enfants ».
Ainsi, un père ou une mère qui prie sincèrement pour ses enfants leur transmet bien plus qu’un message : il leur donne une armure spirituelle.
Éduquer avec fermeté et amour (Hinoukh)

Le Hinoukh (éducation) selon la Torah est un art subtil d’équilibre entre rigueur et tendresse.
Shlomo HaMelekh enseigne :
« Éduque le jeune selon sa voie, même en vieillissant il ne s’en détournera pas »
(Mishlei 22:6).
Ce verset renferme une clef profonde : chaque enfant possède une voie unique.
Le Rav Dessler explique que la vraie rigueur éducative n’est jamais punitive, mais structurante.
Il ne s’agit pas de forcer, mais de guider l’enfant vers sa propre grandeur.
Une règle claire, énoncée avec amour, devient un repère ; un cri ou une humiliation devient une blessure.
L’amour ne signifie pas tout accepter.
Le Mesilat Yesharim précise que le Yetser Hara agit souvent en nous rendant trop complaisants, car nous avons peur de déplaire ou de blesser.
Mais l’Ahavat HaEmet, l’amour de la vérité, implique aussi de savoir dire non.
Savoir corriger sans briser la dignité de l’enfant

L’un des défis les plus sensibles pour un parent est de corriger sans humilier.
La Torah met en garde contre l’offense, y compris envers un enfant.
« Tu ne feras pas honte à ton prochain »
(Vayikra 19:17)
S’applique aussi à son propre fils.
Rabbi Na’hman enseigne que même si un enfant fautif n’est capable de formuler que quelques mots balbutiants, ces paroles font la joie de son père céleste.
C’est donc notre regard bienveillant qui révèle la dignité de l’enfant, même lorsqu’il chute.
Un enfant a menti. Un parent peut réagir par colère : « Tu es un menteur ! », ou dire calmement : « Tu vaux mieux que ce mensonge, je sais que tu peux me dire la vérité. » Dans le second cas, il corrige sans briser.
Corriger avec amour, c’est rappeler à l’enfant qu’il est bon, même s’il a mal agi.
Le Midrash (Yirmiyah 31:19) nous parle d’Ephraïm, l’enfant d’Israël, que D.ieu chérit même lorsqu’il trébuche :
« Ephraïm est un fils précieux pour Moi, un enfant chéri ».
C’est ce regard divin que le parent est invité à incarner.
Conclusion
Points clés à retenir :
