Dans la tradition juive, la relation entre le père et l’enfant est considérée comme l’un des fondements de la transmission de la Torah et des valeurs de vie.
La Mishnah Avot enseigne que le monde repose sur trois piliers : la Torah, le service divin et les actes de bonté.
Or, c’est dans le cadre familial que ces piliers trouvent leur première mise en pratique. Le père, en tant que guide spirituel et éducateur, porte une responsabilité particulière dans la formation morale, religieuse et humaine de ses enfants.
Le hinoukh (éducation) n’est pas seulement un devoir social : il est une mitsvah, un commandement divin.
La Mishnah Avot enseigne que le monde repose sur trois piliers : la Torah, le service divin et les actes de bonté.
Or, c’est dans le cadre familial que ces piliers trouvent leur première mise en pratique. Le père, en tant que guide spirituel et éducateur, porte une responsabilité particulière dans la formation morale, religieuse et humaine de ses enfants.
Le hinoukh (éducation) n’est pas seulement un devoir social : il est une mitsvah, un commandement divin.
La responsabilité du père dans l’éducation (Chinoukh)

La Torah établit clairement le rôle du père comme éducateur.
Le hinoukh signifie bien plus qu’une simple instruction scolaire : il s’agit de préparer l’enfant à entrer dans la vie, à observer les mitsvot et à développer une personnalité enracinée dans la foi.
Le livre des Proverbes affirme :
« Instruis le jeune garçon selon sa voie ; même lorsqu’il vieillira, il ne s’en détournera pas »
(Michlé 22,6).
Ce verset est la base de l’obligation d’orienter chaque enfant en fonction de son caractère et de ses capacités.
Le Rambam rappelle que le père doit initier son fils à la lecture de la Torah dès son jeune âge et veiller à son progrès constant.
Rabbi Israël Salanter, fondateur du mouvement du Moussar, insistait sur l’importance de l’éducation du caractère :
« Corrige d’abord ton fils par ton exemple, ensuite par tes paroles. »
Cette idée rejoint l’enseignement du Mesillat Yesharim qui explique que la connaissance sans discipline morale reste stérile.
Enseigner Torah et valeurs de vie

Le rôle éducatif du père ne se limite pas à l’étude intellectuelle, il comprend aussi la transmission des valeurs essentielles.
La Hovot HaLevavot souligne que l’homme doit éduquer son foyer dans l’esprit de la foi et de la confiance en Hachem.
Rabbi Kook voyait dans l’enseignement de la Torah une voie vers l’élévation spirituelle et la libération intérieure :
« Chaque génération doit puiser dans la lumière éternelle afin de renouveler sa force et d’avancer vers la lumière. »
Cette vision invite le père à transmettre non seulement des connaissances, mais surtout une soif de vérité et de sens.
De même, le Likouté Moharan (Torah 93) enseigne que la pratique des mitsvot avec foi et intégrité permet non seulement de respecter les commandements, mais aussi d’enseigner par son comportement ce qu’est l’amour authentique de la Torah.
Ainsi, l’enfant apprend à conjuguer Torah et vie quotidienne.
Le rôle de modèle dans la discipline et la foi

Au-delà des paroles, le père incarne un modèle.
L’enfant apprend davantage par imitation que par instruction.
Le Tanya rappelle que chaque Juif porte en lui une étincelle divine, mais qu’elle ne s’éveille pleinement que par l’exemple de ceux qui l’entourent.
Dans le Or’hot Tsadikim, il est écrit :
« L’homme doit se comporter dans sa maison avec droiture et vérité, car ses enfants apprennent de ses gestes et de ses habitudes. »
Cela montre que la discipline, lorsqu’elle est vécue avec foi et douceur, devient un cadre sécurisant pour l’enfant.
Enfin, le Talmud (Yoma 86a) enseigne :
« Heureux celui dont les actes amènent les autres à aimer le Nom du Ciel. »
Cela signifie qu’un père qui vit selon la Torah, avec intégrité et joie, devient naturellement un modèle de foi et de confiance.
Conclusion
Points à retenir:

