S.O.S Couple

Le couple “Nous = toi + moi” doit bâtir une identité commune, préserver son autonomie, façonner et construire son propre avenir. Le “nous” devient le récipient contenant qui protège l’essence de l’union.

Le rôle de l’épouse dans le couple

Dans notre tradition, le mariage est bien plus qu’un contrat ou une simple cohabitation. Il est une alliance sacrée, un reflet de l’union entre le divin et le monde, entre l’âme et son Créateur.
L’épouse, dans cette dynamique, occupe une place centrale : non seulement comme partenaire, mais comme source de lumière, de sagesse et de bénédiction.
Cet article explore trois dimensions essentielles du rôle de la femme dans le couple à la lumière de la Torah et des maîtres d’Israël.

La femme comme source de bénédiction et gardienne du foyer

illustration accueil chaleureux femme souriante dans article couple paragraphe La femme comme source de bénédiction pour la maison

La Torah établit dès la Genèse le rôle fondamental de la femme dans le projet divin du couple :

« Ce n’est pas bon que l’homme soit seul ; Je lui ferai une aide qui lui corresponde »
(Bereshit 2:18).

La femme est appelée « Ezer Kenegdo » – une aide, mais aussi une force en face, qui équilibre et complète.
Selon le Midrash, cette complémentarité est à la fois physique, émotionnelle et spirituelle.

Le Zohar enseigne que lorsque l’homme mérite, la femme devient pour lui une bénédiction continue dans son foyer.

Elle est celle qui fait descendre la Présence divine à la maison.

Exemple :


« De la femme vient la bénédiction dans le foyer. »
(Talmud Bava Metsia 59a)

Rachi explique que c’est par le mérite de la femme que la subsistance et la paix résident dans la maison.

Rabbi Eliezer enseigne même que celui qui honore son épouse devient riche (Baba Metsia 59a), car elle est le récipient spirituel qui reçoit et canalise l’abondance d’en haut.

Dans Hovot HaLevavot, il est souligné que chaque foyer est un microcosme du sanctuaire, et la femme en est la gardienne, la chomeret.

Ce rôle ne diminue pas la femme, au contraire, il l’élève à un statut de responsable de la kedousha (sainteté) dans le quotidien.

Respecter et valoriser son mari sans perdre son identité

Surmonter les différences culturelles dans le couple

Une des plus grandes sagesses dans le rôle conjugal de la femme selon la Torah, est de savoir valoriser son mari sans pour autant s’effacer.

Le Rambam (Hilkhoth Ishout 15:19) enseigne :

« Une femme doit respecter son mari excessivement, et l’homme doit honorer sa femme plus que son propre corps. »

Cela montre que le respect est réciproque et non à sens unique.

La Michna Avot nous enseigne que :

« Qui est sage ? Celui qui apprend de tout homme »
(Avot 4:1)

Y compris dans le couple. Une femme sage sait soutenir, conseiller, guider parfois avec tact et douceur, mais sans soumission aveugle.

Le modèle idéal, selon le Midrash Rabbah, est celui de Sarah qui a su parler avec sagesse à Avraham, au point qu’Hachem dit à Avraham :

« Tout ce que te dira Sarah, écoute sa voix. »
(Bereshit 21:12).

Sarah n’était ni effacée ni autoritaire, mais influente par sa parole réfléchie et sa vision juste.

Exemple :
Une épouse ne perd pas son individualité en soutenant son mari ; elle le grandit en se tenant à ses côtés comme une partenaire consciente, alignée avec sa propre mission.

Nourrir l’harmonie conjugale par la parole douce et la sagesse

Surmonter les différences culturelles dans le couple

Le Talmud (Yevamot 62b) enseigne que l’harmonie dans le couple est comparée à la paix entre les mondes.

Le Chalom Bayit, la paix conjugale, est la condition de la bénédiction divine.

La femme, par sa parole, possède un pouvoir de construction ou de destruction.

Le Rav Wolbe écrit dans Alei Shur que:

« la voix féminine, lorsqu’elle est utilisée avec douceur, peut apaiser les plus grandes tensions et restaurer la lumière dans le foyer. »

Le Moussar insiste sur la maîtrise de la parole.

Le Mesillat Yesharim (chapitre sur la propreté) met en garde contre la légèreté des mots qui peuvent blesser :

« La langue est un petit membre, mais elle peut enflammer tout le monde. »

Rav Dessler rappelle qu’un foyer stable repose sur l’écoute, l’empathie et la capacité à s’élever au-dessus des mesquineries.

La sagesse féminine est souvent comparée à celle de la Eshet Hayil, la femme vertueuse :
« Elle ouvre la bouche avec sagesse, et une instruction de bonté est sur sa langue » (Proverbes 31:26).

Exemple :
Une femme qui sait écouter, parler avec amour, éviter les reproches directs et créer un espace de parole apaisé transforme les tensions en opportunités de rapprochement.

Conclusion

Le rôle de l’épouse dans le couple est une mission sacrée : être une source de bénédiction, une présence valorisante, et un artisan d’harmonie.

Ce rôle, loin de se limiter à des fonctions domestiques, touche au cœur même de la spiritualité juive.
Il demande force, sagesse, alignement intérieur et foi.
Plus que jamais, il est essentiel de redonner à ce rôle toute sa noblesse, et d’encourager chaque femme à incarner cette lumière dans son couple et dans le monde.

Points clés à retenir :

La femme est une source de bénédiction spirituelle dans le foyer selon la Torah.
Elle doit valoriser son mari sans effacer son identité ou sa voix intérieure.
La parole douce et la sagesse sont des outils puissants pour construire un couple harmonieux.
Des modèles bibliques comme Sarah montrent la puissance discrète mais décisive de la femme.
Le respect mutuel est la base de la paix conjugale selon la Halakha.

 

 

 

 

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