Dans une époque où les repères du couple vacillent, le judaïsme propose un modèle intemporel de responsabilité, de bienveillance et d’élévation spirituelle.
Être mari n’est pas un statut, mais une mission sacrée.
Être mari n’est pas un statut, mais une mission sacrée.
Aimer et honorer sa femme comme soi-même

Le Talmud enseigne dans Yevamot 62b :
« Celui qui aime sa femme comme lui-même et qui l’honore plus que lui-même mérite que la Présence divine réside dans son foyer. »
Ce passage n’est pas un simple conseil marital : il exprime un fondement spirituel du mariage juif.
Aimer sa femme, ce n’est pas simplement ressentir de l’affection, mais c’est s’investir activement dans son bien-être, comme on le ferait pour soi-même.
L’honorer plus que soi-même signifie lui accorder une place de dignité suprême, reconnaissant qu’elle est un partenaire spirituel égal dans la construction du foyer.
Comme le rappelle le Rambam:
« Le mari doit parler doucement avec sa femme, ne jamais l’effrayer ni lui faire ressentir d’humiliation. »
(Hilkhot Ishut 15:19)
Cette douceur est la base de l’amour véritable : un amour qui construit.
Un homme se lève chaque matin en préparant une tasse de thé pour sa femme, non par obligation, mais pour honorer l’amour qu’il ressent.
Cet acte simple devient une offrande quotidienne à la paix du foyer.
Soutenir sa femme matériellement et émotionnellement

La Ketouba, contrat sacré du mariage juif, engage le mari à subvenir aux besoins matériels de son épouse.
Mais au-delà des aspects financiers, le soutien émotionnel est une mitsva implicite.
Rav Dessler enseigne dans Mikhtav MéEliyahou que:
« le véritable amour commence là où l’on donne sans attendre de retour. »
Soutenir sa femme, c’est l’écouter sans juger, l’encourager dans ses défis, et lui offrir une épaule constante.
La Torah exige une stabilité dans le foyer.
C’est pourquoi, selon la Halakha:
« un homme est tenu d’assurer la tranquillité du foyer. »
(Kiddushin 29b)
La responsabilité émotionnelle fait partie intégrante de ce mandat.
Citation :
« Il n’est pas bon que l’homme soit seul »
(Bereshit 2:18)
Ce verset ne parle pas seulement de solitude physique, mais aussi de solitude émotionnelle.
Le rôle du mari est de briser cette solitude dans la vie de sa femme, par une présence rassurante et authentique.
Être un guide spirituel par l’exemple et la douceur

Le mari est appelé à être un mashpia, un influent spirituel dans la maison, non par autorité mais par exemplarité.
Le Rambam précise:
« L’homme doit agir avec droiture et piété, afin que sa maison suive ses traces. »
(Hilkhot Deot 5:11)
La Guémara dans Sotah 17a nous dit que:
« Si l’homme et la femme méritent, la Présence Divine réside entre eux. »
Le mérite ici vient de la manière dont chacun élève l’autre.
Rabbi Akiva nous enseigne que:
« la meilleure façon d’inspirer, c’est d’être soi-même inspiré. »
Le mari ne doit pas prêcher, mais incarner ce qu’il souhaite transmettre : l’étude, la prière, la patience, la foi.
Plutôt que de reprocher à sa femme un manque d’enthousiasme pour l’étude, un mari qui s’assied chaque soir avec un livre de Torah, avec amour et simplicité, finit par allumer une flamme dans le cœur de son épouse.
Conclusion
Points clés à retenir :

