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Poser des repères fermes avec amour

TRADITIONSPoser des repères fermes avec amour
Dans une époque où l’autorité parentale ou éducative est souvent remise en question, il est essentiel de rappeler combien poser des repères fermes est un acte d’amour profond et non de sévérité arbitraire.
Le judaïsme, à travers la Torah, les Prophètes, le Talmud, le Moussar et la Kabbale, offre une sagesse millénaire sur l’art d’éduquer, d’encadrer et de transmettre des valeurs.
Car poser un cadre n’est pas enfermer : c’est offrir une structure où la croissance intérieure devient possible.
Comme l’affirmait le Rambam, « la droiture n’est pas l’absence de liberté, mais sa condition ».
Ainsi, la fermeté alliée à l’amour construit l’âme et fortifie l’esprit.

Dire non avec douceur mais fermeté

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paragraphe Dire non avec douceur mais fermeté

Le mot « non » est souvent perçu comme un rejet, alors qu’en Torah, il est une protection.

« Comme un père corrige son fils, Hachem ton D.ieu te corrige »
(Devarim 8:5).

Ce verset illustre que la fermeté de Hachem n’est jamais punitive, mais éducative.
Exemple
Exemple :
Lorsqu’un enfant réclame une chose nuisible à son développement, un parent qui l’aime profondément saura lui dire non avec conviction, tout en validant ses émotions : « Je comprends que tu le veux, mais je t’aime trop pour te laisser faire ce choix. »

Le Hovot Halevavot enseigne que : 

« celui qui ne fixe pas de limites à ses passions devient l’esclave de ses pulsions ».

Dire non, c’est donc libérer l’autre.

Rabbi Israel Salanter affirmait que:

« la douceur dans la voix n’exclut pas la fermeté dans la décision ».

C’est l’harmonie du ton et de la décision qui installe la sécurité.

Expliquer les raisons derrière les règles

Illustration expliquer les raisons dans article tradition Poser des repères fermes avec amour paragraphe Expliquer les raisons derrière les règles

Dans le judaïsme, les mitzvot ne sont pas imposées comme des décrets arbitraires.

Le Midrash dit :

« Hachem ne demande rien à Israël sans avoir d’abord montré la raison ».

La pédagogie divine est claire : donner du sens élève l’obéissance au niveau du choix éclairé.
Exemple
Exemple :
Plutôt que dire « fais-le parce que je l’ai dit », dire : « Cette règle nous aide à mieux respecter les autres, à vivre en paix, et à ressembler à D.ieu qui est bonté et justice ».

Le Mesilat Yesharim insiste :

« Celui qui comprend la finalité de la mitzvah y adhère avec le cœur, pas seulement avec le corps ».

C’est aussi ce que souligne Rav Kook :

« L’élévation vient de l’union entre le cœur et l’intelligence. Quand le sens intérieur d’une chose devient clair, l’homme y adhère librement ».

Montrer la stabilité des valeurs de la Torah

Illustration jiof torah dans article developpement personnel paragraphe Répondre à l’appel divin maintenant

Dans un monde en perpétuelle mutation, les repères deviennent flous.
Pourtant, la Torah reste un roc :

« La parole de ton D.ieu est éternelle, elle se tient dans les cieux »
(Téhilim 119:89).

Transmettre des valeurs stables, c’est offrir une boussole intérieure face aux tempêtes.
Exemple
Exemple :
Un jeune qui a été élevé dans la conscience du respect, de la vérité, du chabbat, des relations saines, pourra toujours revenir à ces piliers, même après des erreurs.

La Likoutey Moharan enseigne que:

« celui qui reste attaché à la vérité de la Torah, même dans les périodes de chute, finit par s’élever encore plus haut ».

De plus, Rav Dessler expliquait :

« La stabilité de la Torah permet à l’homme de ne pas se perdre dans les fluctuations de son époque. Elle est l’ancre de l’âme. »

 

Conclusion

Poser des repères fermes avec amour, c’est reproduire en miniature le modèle divin : une autorité fondée sur la justice, mais adoucie par la tendresse.

Dire non avec douceur, expliquer avec clarté, et montrer la cohérence éternelle de la Torah, c’est bâtir une génération d’âmes fortes, conscientes et reliées.
« Et tu les inculqueras à tes enfants… et tu parleras de ces paroles quand tu es assis dans ta maison, quand tu marches sur le chemin, quand tu te couches et quand tu te lèves. » (Devarim 6:7) – Parce qu’éduquer, c’est vivre ce que l’on transmet.

 

 

 

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