Dans un monde où l’amour est souvent perçu comme le fruit du hasard ou d’algorithmes numériques, le judaïsme nous invite à redécouvrir une vision sacrée de la rencontre conjugale : celle du zivoug, l’union destinée, orchestrée par la Providence divine.
Cet article explore la Emouna en cette Providence, les critères spirituels pour choisir son conjoint, ainsi que les prières et segoulot pour mériter de rencontrer son mazal.
Cet article explore la Emouna en cette Providence, les critères spirituels pour choisir son conjoint, ainsi que les prières et segoulot pour mériter de rencontrer son mazal.
La Emouna dans la Providence divine : Chaque âme a son reflet

Dans le Talmud, nos Sages enseignent :
« Quarante jours avant la formation de l’embryon, une voix céleste proclame : Celle-ci sera destinée à tel homme »
(Talmud, Sota 2a).
Cette déclaration bouleversante implique que la rencontre entre deux âmes est déterminée bien avant leur naissance, et que toute l’histoire d’un homme et d’une femme est inscrite dans les cieux.
Cela exige de notre part une Emouna profonde : la conviction que même si les épreuves, les retards ou les refus se succèdent, tout cela fait partie du plan divin.
Le Hovot HaLevavot enseigne :
« Ce que l’homme ne peut changer par son intelligence ou sa force, il doit le confier à la volonté du Créateur » .
La Emouna en matière de zivoug signifie donc renoncer à l’angoisse et accepter le timing divin.
Comme le disait Rav Dessler:
« Ce que tu crois être un détour est peut-être le raccourci voulu par Hachem ».
Les critères spirituels pour choisir son conjoint : Plus que l’apparence, l’âme

Contrairement à la culture populaire qui met l’accent sur l’apparence physique, la Torah enseigne que la vraie beauté est celle de l’âme.
Rabbi Elazar dit dans la Guemara :
« Un homme ne devrait épouser une femme qu’après l’avoir vue »
(Kidoushin 41a).
Pourquoi ? Parce que le lien physique n’est pas à nier, mais il doit être au service de l’élévation spirituelle.
Voici quelques critères spirituels que les maîtres du Moussar ont toujours valorisés :
1. La crainte du Ciel (Yirat Shamayim)
« La grâce est trompeuse et la beauté est illusoire, mais la femme qui craint Hachem, c’est elle qu’il faut louer »
(Mishlei / Proverbes 31:30).
C’est le critère fondamental, la boussole morale du couple.
2. Les midot (traits de caractère)

Rav Wolbe enseigne que les midot sont les fondations d’un foyer juif.
La patience, l’écoute, la douceur sont des piliers bien plus solides que les passions fugaces.
3. La volonté commune de grandir spirituellement

Rambam affirme que le mariage est un partenariat pour servir Hachem ensemble.
Ce n’est pas simplement un contrat émotionnel, mais une alliance sacrée, un « mikdash me’at » (un petit sanctuaire).
La prière et les segoulot pour attirer son zivoug : Connecter les mondes

La prière est l’arme du cœur.
Rabbi Na’hman de Breslev insiste :
« Chaque parole que tu adresses à Hachem dans une prière sincère construit un pont entre toi et ton mazal. »
Voici quelques approches spirituelles puissantes :
1. Hitbodedout : le dialogue personnel avec Hachem

De la même manière, la prière personnelle fait “fleurir” ton zivoug.
2. Téhilim 32, 38, 121, 124 et 128
Ces psaumes sont traditionnellement récités pour attirer le zivoug.
Le roi David, maître de l’âme humaine, y exprime les douleurs, les attentes et la confiance.
3. Segoulot traditionnelles
- Donner de la tzedaka spécifiquement pour le zivoug
- Allumer une bougie le vendredi pour « la lumière du foyer »
- Faire des mitsvot de chessed en pensant à son futur couple
- Étudier les lois du shalom bayit ou du mariage avant même la rencontre
Rabbi Aharon de Karlin disait :
« Celui qui prie pour le bonheur conjugal d’un autre, voit ses propres prières exaucées le premier. »
Conclusion : Confiance, critères élevés et connexion avec Hachem
Points clés à retenir :

