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Soutenir spirituellement ses parents : un acte sacré de gratitude et de mitsva

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Dans le judaïsme, le respect et l’honneur envers ses parents est un fondement moral et spirituel.
Il ne s’agit pas seulement de leur offrir une aide matérielle, mais aussi de cultiver un soutien spirituel profond et continu.
C’est là un prolongement de la mitsva de kiboud av va’em – honorer son père et sa mère (Exode 20:12), qui se manifeste même après leur décès, à travers nos pensées, nos prières, nos études et nos paroles.
« Mon fils, garde le commandement de ton père, et ne rejette pas l’enseignement de ta mère. » (Proverbes 6:20)
Explorons trois voies essentielles pour soutenir spirituellement nos parents : la prière, l’étude pour leur mérite, et les paroles d’amour.

Prier pour eux dans ses téfilot

 

La prière est un lien direct entre l’âme de l’homme et le Créateur. Inclure ses parents dans nos téfilot est un acte d’amour et de reconnaissance.

« Et Yitzhak alla prier dans les champs… »
(Genèse 24:63) —
nos Sages enseignent qu’il priait pour sa famille et sa future épouse.

Chaque jour, on peut insérer une prière personnelle dans le Chémona Essré pour demander la guérison, la paix ou l’élévation spirituelle de nos parents.
Cela s’applique même si nos parents sont déjà décédés : le Kaddish, les Hachkavot, et des prières spécifiques élèvent leurs âmes.

Exemple
Exemple : Avant de commencer la Amida, un homme mentionne doucement : « Pour la santé de mon père Moshé ben Sarah. »

Rabbi Nahman de Breslev disait :

« Lorsque tu parles à Hachem pour quelqu’un d’autre, ton propre cœur s’élève avec le sien. »
(Hishtapchut Hanefesh)

Étudier pour l’élévation de leur mérite

 

L’étude de la Torah est un cadeau éternel que l’on peut offrir à l’âme de ses parents.

Chaque mot étudié avec l’intention de leur accorder du mérite agit comme une lumière dans le monde supérieur.

« Mon fils, si ton cœur est sage, mon cœur aussi se réjouira. »
(Proverbes 23:15)

Le Talmud enseigne :

« Un fils qui étudie la Torah, c’est comme si son père ne cessait d’enseigner, même après sa mort. »
(Sanhedrin 104a)

La pratique de dédier une étude – un dvar Torah, un chapitre de Michna, une halakha, ou une session entière – à la mémoire d’un parent défunt est appelée ilouy néchama (élévation d’âme).

Exemple
Exemple : Un homme étudie la paracha du jour et dit à voix basse : « Pour l’élévation de l’âme de ma mère Sarah bat Esther. »

« Les enfants sont les jambes des parents dans le monde à venir. »
(Zohar)

Leur rappeler combien ils comptent

 

L’un des besoins émotionnels les plus profonds des parents est de se sentir aimés et valorisés. Leur dire qu’ils comptent, qu’ils sont importants pour nous, est une forme de hakarat hatov (reconnaissance).

Rabbi Dessler enseigne dans Mikhtav MeEliahou :

« Le plus grand acte d’amour est celui qui élève l’autre dans sa propre perception. »

Exprimer verbalement à nos parents leur importance renforce le lien, apaise les blessures, et leur donne une vitalité nouvelle.

Exemple
Exemple : Appeler son père pour dire :
« Papa, je veux te dire à quel point je suis reconnaissant pour ce que tu as fait pour moi. »

Ce geste, aussi simple soit-il, est un baume spirituel. Même si nos parents sont âgés, malades, ou diminués mentalement, leur parler avec respect et amour a un impact éternel.

« Les lèvres des dormeurs murmurent dans la tombe. »
(Yebamot 97a)

c’est-à-dire qu’ils entendent les louanges et les actes faits pour eux.

Conclusion

Soutenir spirituellement ses parents, c’est prolonger leur souffle dans ce monde.

Par nos prières, notre étude, et nos paroles d’amour, nous les honorons, nous les épanouissons, et nous grandissons à travers eux.
C’est un acte de fidélité, de reconnaissance et de foi.
Le judaïsme nous enseigne que chaque âme a besoin de lumière ; et la lumière la plus pure que nous puissions offrir à nos parents est celle de notre cœur connecté à la Torah.

 

 

 

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