Dans un monde marqué par les conflits internes et externes, la quête de paix intérieure est devenue essentielle.
La tradition juive enseigne que cette paix ne peut être véritablement atteinte qu’en cultivant la paix avec autrui.
Être rodef shalom (poursuivant de paix), savoir pardonner selon les principes de la Torah, et construire un foyer conjugal harmonieux (shalom bayit) sont les fondements sur lesquels repose l’équilibre de l’âme.
À travers les textes sacrés et les enseignements de nos sages, découvrons comment la relation à l’autre est le miroir de notre relation à nous-mêmes et à D.ieu.
La tradition juive enseigne que cette paix ne peut être véritablement atteinte qu’en cultivant la paix avec autrui.
Être rodef shalom (poursuivant de paix), savoir pardonner selon les principes de la Torah, et construire un foyer conjugal harmonieux (shalom bayit) sont les fondements sur lesquels repose l’équilibre de l’âme.
À travers les textes sacrés et les enseignements de nos sages, découvrons comment la relation à l’autre est le miroir de notre relation à nous-mêmes et à D.ieu.
1.Être « Rodef Shalom » : Poursuivre activement la paix

Le Talmud enseigne :
« Sois parmi les disciples d’Aaron : aime la paix, poursuis la paix, aime les créatures et rapproche-les de la Torah »
(Pirkei Avot 1:12).
Le terme hébraïque rodef shalom signifie littéralement « poursuivre la paix », et non simplement l’aimer ou l’apprécier.
Rabbi Akiva souligne l’extrême importance de cette quête :
« Le respect d’autrui est une forme de respect pour le Créateur »
(Talmud Brakhot 19b).
La paix n’est pas passive, elle se construit activement : par la compréhension, la bienveillance, l’humilité et la volonté de dépasser les différends.
Le Rav Kook écrit :
« Plus un homme fait régner la paix en lui-même, plus il peut la diffuser autour de lui ».
Ainsi, la paix intérieure naît de notre capacité à sortir de l’égo pour œuvrer au bien commun.
2. Pardonner selon la Torah : un acte divin

Pardonner ne signifie pas oublier ni nier le tort subi, mais c’est choisir de ne pas être prisonnier du passé.
Le Hovot HaLevavot explique que :
« la rancune est un poison pour l’âme ».
À l’inverse, le pardon libère, purifie et élève.
La Torah impose le pardon comme un devoir sacré :
« Tu ne haïras point ton frère dans ton cœur […] Tu ne te vengeras point et tu ne garderas pas rancune »
(Vayikra 19:17-18).
Le Talmud affirme que:
« celui qui pardonne aux autres sera pardonné du Ciel ».
(Yoma 87a)
Dans le Likoutey Moharan, Rabbi Nahman enseigne que le pardon sincère est une élévation spirituelle qui permet de dévoiler la lumière cachée dans l’autre et en soi-même.
3. Construire le Shalom Bayit (paix conjugale)

Le Shalom Bayit n’est pas une simple coexistence pacifique.
C’est une synergie où deux âmes s’unissent dans un projet divin.
La Genèse déclare :
« L’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair »
(Genèse 2:24).
Le Talmud affirme que:
« la bénédiction ne repose que là où il y a la paix »
(Berakhot 8a).
Rachi commente que l’amour conjugal reflète l’unité divine.
Le Rambam précise :
« Un homme doit honorer sa femme plus que lui-même et l’aimer comme lui-même »
(Mishné Torah, Hilkhot Ishut 15:19).
Cette dynamique d’amour et de respect mutuel construit un foyer où la Présence divine peut résider.
Rav Dessler écrit :
« L’amour véritable naît du don de soi et non de la prise ».
La paix conjugale est un travail quotidien d’écoute, de patience, de partage des responsabilités (Pirkei Avot 5:10).
Conclusion : La paix, pont entre l’âme et le monde

