S.O.S Education

Être éducateur ou parent, c'est une profession à part entière. L'éducation a pour but de transmettre...

L’engagement communautaire

Le judaïsme considère l’homme comme un être profondément relationnel : il est créé bétsélem Élokim (à l’image de Dieu) et placé dans le monde non pour vivre isolé, mais pour construire et participer à une communauté.
L’engagement communautaire n’est pas seulement une exigence sociale, mais une véritable mitsva, une voie spirituelle qui élève l’individu et sanctifie le collectif.
Comme l’enseignent nos Sages :
« Kol Israël arevim ze laze » – « Tout Israël est garant l’un de l’autre » (Talmud, Sanhédrin 27b).
Cet article développera trois axes de cet engagement : l’importance d’être actif dans la vie collective (
Hazakat Kehila), la nécessité de contribuer au bien-être matériel et spirituel de la communauté, et enfin l’idéal de faire de la communauté un sanctuaire de paix.

Être actif dans la vie collective (Hazakat Kehila)

illustration priere collective dans article education paragraphe Les enseignements talmudiques sur la puissance de la prière collective

La participation active à la vie communautaire est un fondement essentiel de la tradition juive.

Déjà dans le désert, Israël ne recevait la Torah :

qu’ »ensemble, comme un seul homme, avec un seul cœur »
(Rachi sur Exode 19:2).

L’unité et la vitalité de la communauté sont liées à l’investissement de chacun.

Le Mesillat Yesharim rappelle que la piété ne se limite pas à des pratiques individuelles, mais qu’elle inclut l’effort constant pour renforcer le bien collectif.


Ainsi, celui qui s’engage dans l’étude publique, l’organisation de prières, ou le soutien des institutions communautaires, participe à ce que les maîtres appellent
Hazakat Kehila – le maintien et le renforcement de la communauté.

Rabbi Kook allait jusqu’à dire que l’âme d’Israël ne s’épanouit vraiment que dans la dimension collective, car : 

« la sainteté individuelle trouve sa plénitude dans la sainteté de la collectivité ».

Contribuer au bien-être matériel et spirituel de la communauté

illustration bien être dans article education

L’engagement communautaire inclut un double devoir : matériel et spirituel.

Matériel, car il s’agit de subvenir aux besoins des plus fragiles, conformément à la mitsva de tsédaka et à l’exhortation de la Torah :

« Tu n’endurciras point ton cœur et tu ne fermeras point ta main à ton frère pauvre » (Deutéronome 15:7).

Spirituel, car l’âme du peuple repose sur la diffusion de la Torah, la prière et l’enseignement.

Le Likoutey Moharan souligne que même les affaires matérielles, si elles sont menées avec droiture et foi, renforcent l’ensemble des mitsvot et élèvent la communauté.

Rabbi Israël Salanter, père du mouvement du Moussar, insistait que le souci du prochain – qu’il soit moral, matériel ou spirituel – constitue le véritable service divin.

Le Hovot HaLevavot rappelle de son côté que chacun est tenu d’user de ses ressources pour le bien du collectif, car :

« les dons de l’homme ne lui appartiennent pas en propre, ils lui sont confiés pour qu’il en use au bénéfice d’autrui ».

Faire de la communauté un sanctuaire de paix

Illustration sanctuaire paix synagogue dans article education

La finalité de la vie communautaire est de devenir un lieu où règne la paix, la shalom bayit à l’échelle collective.

La Guemara enseigne :

« Dieu n’a trouvé de réceptacle pour Sa bénédiction que la paix »
(Uktzin 3:12).

Une communauté divisée, même pleine de Torah et de mitsvot, ne peut porter de fruits durables.

À l’inverse, une communauté animée par la paix devient un sanctuaire vivant, un prolongement du Temple.

Le Tanya précise que l’unité des âmes d’Israël est fondée sur leur racine divine commune :

« Tous les Juifs sont appelés frères car leur âme s’origine dans l’unité d’un seul Dieu ».

C’est pourquoi travailler à la paix – par la bienveillance, l’écoute, la résolution des conflits – revient à révéler cette unité transcendante.

Rabbi Kook ajoutait :

« La paix ne consiste pas seulement à cesser la dispute, mais à reconnaître la lumière de chacun et à l’unir à la lumière de l’autre ».

Conclusion

S’engager dans la vie communautaire, c’est répondre à une vocation spirituelle profonde : maintenir et renforcer (Hazakat Kehila) la structure collective, contribuer à la fois matériellement et spirituellement à son essor, et en faire un sanctuaire de paix.

L’homme ne se sauve pas seul ; il s’élève avec sa communauté, et la communauté s’élève avec lui.
Comme l’enseignait Rabbi Nahman de Breslev : « L’assemblée des âmes d’Israël est un seul corps. Quand chacun prend soin de l’autre, tout le corps reçoit la guérison. »

 

 

Points à retenir:

La responsabilité partagée
Si « Kol Israël arevim ze laze » – tout Israël est garant l’un de l’autre – alors chaque membre de la communauté doit s’interroger : quelle est ma part dans la vitalité du collectif ? Ne pas agir, c’est déjà fragiliser le tissu commun.
L’équilibre entre matériel et spirituel
La communauté n’existe pleinement que si elle nourrit à la fois le corps et l’âme. Comment puis-je, selon mes moyens, contribuer à cet équilibre ? En soutenant financièrement, en enseignant, en accompagnant, ou simplement en étant présent.
La paix comme finalité suprême
Sans paix, aucune bénédiction ne peut reposer sur la communauté. La question à méditer : suis-je un facteur de paix ou de division ? Chacun détient une part du « sanctuaire de paix » que doit incarner la kehila.

 

 

 

C'est confidentiel et c'est gratuit. Notre équipe est disponible pour vous apporter des solutions de vie. Elles existent et vous y avez droit ! Cliquez sur le bouton

Dans la même catégorie

Derniers articles