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Les enfants devenus adultes

Le passage de l’enfance à l’âge adulte transforme profondément la relation entre parents et enfants.
Alors que la Torah nous ordonne d’honorer père et mère (
Kiboud av vaem), cette mitsva ne disparaît pas lorsque l’enfant devient autonome.
Bien au contraire, elle se prolonge, mais sous des formes adaptées à la maturité, à l’indépendance et aux responsabilités nouvelles.
Il s’agit de maintenir le respect filial, de trouver un équilibre subtil entre autonomie et honneur parental, et de continuer à bénéficier des bénédictions et des conseils des parents.

Maintenir le respect filial à l’âge adulte

illustration respect parents enfant dans article education paragraphe Maintenir le respect filial à l’âge adulte

La Torah dit :

« Honore ton père et ta mère, afin que tes jours se prolongent sur la terre que l’Éternel ton Dieu te donne »
(Exode 20:12).

Cet impératif ne se limite pas à l’enfance.
Le Talmud (Kiddouchin 31a) enseigne que l’honneur des parents inclut de les soutenir matériellement et de les respecter par la parole et l’attitude, même à l’âge adulte.

Rabbi Israël Salanter soulignait que le respect véritable ne consiste pas seulement à répondre aux besoins physiques des parents, mais à préserver leur dignité.

Ainsi, même un adulte indépendant doit veiller à parler avec délicatesse, à consulter ses parents sur des décisions importantes, et à témoigner publiquement de son estime.

Comme l’écrit le Or’hot Tsadikim:

 « Celui qui méprise ses parents, même par un léger manque de considération, entache son âme ».

Le respect filial demeure donc une lumière qui accompagne l’enfant toute sa vie.

Trouver l’équilibre entre autonomie et honneur des parents

illustration honneur des parents dans article education paragraphe Trouver l’équilibre entre autonomie et honneur des parents

La Torah elle-même reconnaît que l’adulte doit se détacher pour fonder sa propre vie :

« C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère et s’attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair »
(Genèse 2:24).

Ce verset exprime l’idée d’une autonomie nécessaire.

Cependant, cette autonomie n’est pas une rupture du lien filial.

Rav Kook enseignait que la maturité spirituelle consiste à harmoniser l’indépendance avec l’héritage reçu des parents.

Selon lui, l’adulte doit développer sa propre personnalité, mais sans effacer la source de sa vie et de son éducation.

Il s’agit donc d’un équilibre : savoir poser ses choix, assumer sa responsabilité, mais continuer à reconnaître que l’on doit une gratitude éternelle à ses parents.

Le Hovot HaLevavot explique que reconnaître ses bienfaiteurs est une étape vers la reconnaissance envers Dieu.

Honorer ses parents, même dans l’autonomie, est donc une école de la gratitude spirituelle.

Continuer à recevoir la bénédiction et les conseils des parents

illustration bénédictions dans article education paragraphe Comment enseigner les bénédictions

Même devenu adulte, l’enfant reste le réceptacle des bénédictions parentales.

La Torah relate que Jacob a convoqué ses fils pour leur transmettre bénédictions et directives avant sa mort (Genèse 49).

Ces paroles sont perçues comme un héritage spirituel et une source de force.

Rabbi Na’hman de Breslev enseignait que l’adulte doit garder un lien de émouna avec ses parents, car leurs conseils et bénédictions agissent comme des canaux de bénédiction divine.

Dans la tradition, la bénédiction des parents est porteuse de protection et de réussite.

Le Talmud rapporte que même des sages recevaient humblement la bénédiction de leurs parents, conscients que celle-ci ouvre des portes célestes (Berakhot 7a).

Recevoir les conseils parentaux, ce n’est pas renoncer à son libre arbitre, mais enrichir ses décisions de la sagesse de l’expérience.
Comme le dit un proverbe juif :

« Un vieillard assis voit plus loin qu’un jeune debout ».

Conclusion

La relation entre enfants et parents ne s’arrête pas à la majorité.

Elle se transforme.
Maintenir le respect filial à l’âge adulte, trouver l’équilibre entre indépendance et honneur, et continuer à recevoir la bénédiction et la sagesse des parents constituent une triple exigence de la Torah et de la tradition juive.
Ainsi, l’adulte fidèle à cette voie conjugue autonomie et reconnaissance, liberté et gratitude, indépendance et transmission.
Il se construit tout en continuant à s’abreuver à la source de vie que représentent ses parents.

 

Points à retenir :

  1. Le respect filial ne disparaît jamais : même adulte et indépendant, un enfant doit continuer à honorer ses parents par ses paroles, ses gestes et son attitude. 
  2. Autonomie et honneur doivent coexister : fonder sa propre vie n’annule pas la gratitude envers ses parents ; l’équilibre consiste à assumer ses choix tout en gardant le respect et la reconnaissance. 
  3. La bénédiction parentale reste une force vitale : les conseils et bénédictions des parents accompagnent l’adulte dans ses décisions et ouvrent des canaux de bénédiction spirituelle et matérielle. 

 

 

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