Corriger est un acte d’amour. Mal exécuté, il peut détruire. Bien exercé, il peut élever une âme et guider un cœur.
Dans la tradition juive, l’éducation est un devoir sacré, une mission confiée aux parents, aux enseignants, et à tout individu soucieux de transmettre la lumière de la Torah.
À travers ce triptyque : ne pas éduquer dans la colère, distinguer l’acte de la personne, et encourager après chaque remontrance, nous explorerons une voie d’éducation enracinée dans sagesse, discipline et compassion.
Dans la tradition juive, l’éducation est un devoir sacré, une mission confiée aux parents, aux enseignants, et à tout individu soucieux de transmettre la lumière de la Torah.
À travers ce triptyque : ne pas éduquer dans la colère, distinguer l’acte de la personne, et encourager après chaque remontrance, nous explorerons une voie d’éducation enracinée dans sagesse, discipline et compassion.
Ne pas éduquer dans la colère
« Celui qui enlève sa colère est comme celui qui détruit un monde. »
(Zohar)
Le Talmud avertit :
« Quiconque se met en colère, c’est comme s’il adorait les idoles »
(Nedarim 22b).
L’éducation dans la colère, même motivée par un sentiment de justice, détruit plus qu’elle ne construit.
Le Rav Dessler écrivait :
« La colère est la négation du libre arbitre ; c’est le règne des impulsions. »
Un père, en découvrant le mensonge de son fils, crie et le punit sévèrement.
Le lien est rompu. Le fils ne retient pas la leçon morale, mais la peur du père.
À l’inverse, un parent qui prend un moment pour se calmer, puis explique les conséquences du mensonge, enseigne à la fois la vérité et la maîtrise de soi.
Dans Hovot HaLevavot, il est précisé que:
« celui qui corrige avec la colère en son cœur ne corrige pas, il se venge. »
Distinguer l’acte de la personne
« Tu dois haïr la faute, non le fautif »
(Rambam, Hilkhot De’ot 6:7)
La Torah insiste :
« Tu ne haïras pas ton frère dans ton cœur. Tu dois certes le réprimander »
(Vayikra 19:17).
Mais la réprimande doit s’attaquer à l’acte, non à l’identité de l’autre.
Rabbi Nahman de Breslev explique que même dans le plus sombre des hommes, il y a une étincelle de lumière à ne pas éteindre.
« Tu es paresseux ! » L’élève se sent humilié.
Si l’enseignant disait : « Ce travail est négligé, tu vaux mieux que cela »,
il transmet une exigence tout en gardant l’estime de l’élève.
Comme l’écrit le Mesillat Yesharim:
« celui qui voit le mal chez l’autre doit le voir comme un vêtement sale à ôter, non comme une identité à rejeter ».
Encourager après chaque remontrance
Rabbi Kook enseigne :
« Lorsque tu tombes, sache que tu as plongé pour trouver une perle. Remonte avec elle et loue ton courage. »
L’encouragement est une mitzvah implicite, car il permet à la personne réprimandée de ne pas sombrer dans la honte.
Le Tanya affirme :
« Le cœur de l’homme est malléable, mais il faut des paroles de douceur pour l’ouvrir. »
« Je t’ai grondé parce que tu vaux mieux. Je crois en toi. »
Ces mots transforment la remontrance en tremplin.
Ramban, dans sa lettre à son fils, recommande :
« Parle toujours doucement. La douceur attire le cœur, même de ceux qui s’égarent. »
Conclusion :