Dans une société où les générations se croisent parfois sans se comprendre, la Torah nous enseigne que les liens entre parents, enfants et aînés sont sacrés.
Ils constituent la charpente de notre identité spirituelle et morale.
Cet article explore les fondements juifs de l’honneur envers les parents, le rôle essentiel des grands-parents, et l’écoute des aînés comme source inépuisable de sagesse.
Ils constituent la charpente de notre identité spirituelle et morale.
Cet article explore les fondements juifs de l’honneur envers les parents, le rôle essentiel des grands-parents, et l’écoute des aînés comme source inépuisable de sagesse.
Honorer son père et sa mère : le cinquième commandement

Le commandement de Kiboud Av VaEm (honorer son père et sa mère) est l’un des fondements de la société juive.
Il figure parmi les Dix Commandements, juste après ceux liés à la relation avec D.ieu :
C’est écrit :
« Honore ton père et ta mère, afin que tes jours se prolongent sur la terre que l’Éternel, ton D.ieu, te donne. »
(Exode 20:12)
Ce verset relie directement le respect filial à la longévité et à la bénédiction.
Nos sages expliquent que ce commandement est si élevé qu’il est placé dans la même tablette que ceux concernant la relation avec D.ieu, soulignant que respecter ses parents, c’est honorer D.ieu Lui-même, car ils sont Ses associés dans la création de l’homme.
Le Talmud enseigne :
« Il y a trois associés dans l’homme : le Saint Béni soit-Il, le père et la mère. Lorsqu’un homme honore son père et sa mère, D.ieu dit : Je considère comme s’Il M’honorait, Moi-même. »
(Kiddoushin 30b)
Ce respect ne se limite pas à de simples mots.
Il s’étend au comportement quotidien : nourrir, accompagner, écouter, ne pas les contredire ni les humilier, et même après leur mort, préserver leur mémoire et leur honneur.
Les grands-parents : les gardiens de la mémoire et les passeurs de foi

Dans la Torah, le rôle des grands-parents est d’une importance inestimable.
Ils sont les transmetteurs de l’histoire, des valeurs et de la foi.
Rachi explique sur le verset où Yaakov bénit ses petits-enfants :
« L’ange qui m’a sauvé de tout mal, qu’il bénisse ces enfants… »
(Genèse 48:16)
Cela montre que la bénédiction intergénérationnelle est un lien vivant entre les générations, une transmission de la spiritualité, de l’identité et du souvenir.
Les grands-parents sont souvent les figures les plus stables et les plus sages dans la vie des jeunes.
Leur expérience, leur vécu de la Torah et leur fidélité sont des sources de guidance précieuses.
Rabbi Yossef Karo écrit dans le Choulkhan Aroukh :
« Il est bon que les enfants se tiennent près de leur grand-père pour apprendre de sa bouche les récits et les traditions. »
(Yoré Déa)
Dans un monde de vitesse, les grands-parents offrent un rythme différent, une profondeur, une patience, une présence enracinée dans l’éternité de la Torah.
Écouter les anciens : une source de sagesse irremplaçable

Le judaïsme ne célèbre pas la jeunesse éphémère, mais la sagesse acquise avec l’âge.
La Torah nous ordonne :
« Devant la tête blanche tu te lèveras, et tu honoreras la personne du vieillard. »
(Lévitique 19:32)
Le Talmud précise :
« Ce n’est pas seulement l’âge qui compte, mais la sagesse que cette personne incarne. »
(Kidouchin 32b)
Dans une société qui valorise la nouveauté et la vitesse, la Torah nous appelle à ralentir, à nous asseoir, à écouter, à apprendre de ceux qui ont vécu avant nous.
Leur sagesse, forgée par les épreuves, est un antidote à l’errance moderne.
Un jeune homme voulait quitter sa communauté pour chercher fortune.
Avant de partir, il alla voir un ancien de la yeshiva. Celui-ci lui dit simplement :
« N’oublie jamais que ce que tu cherches loin, se trouve souvent juste ici. »
Des années plus tard, après des échecs cuisants, il comprit la justesse de ces mots simples mais profonds.
La sagesse des anciens ne se trouve pas seulement dans les livres, mais dans leur regard, dans leur silence, dans leurs récits répétés des centaines de fois, porteurs de sens profond.
Une transmission vivante : d’Avraham à nos jours

Le Rambam insiste sur le fait que nous ne croyons pas parce que nos parents nous l’ont dit, mais parce que nous faisons partie d’une transmission vivante, débutée au Sinaï et confirmée génération après génération.
Le Hovot Halevavot écrit :
« L’homme sage apprend non seulement de ses fautes, mais surtout de ceux qui l’ont précédé. »
(Cha’ar Avodat Elokim)
Conclusion
Points clés à retenir :
